On ne peut pas m’accuser de chauvinisme puisque je ne suis pas originaire de la Côte d’Azur, alors je peux le dire : je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de régions qui offrent autant de merveilles que l’arrière pays niçois.
On ne peut pas m’accuser de chauvinisme puisque je ne suis pas originaire de la Côte d’Azur, alors je peux le dire : je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de régions qui offrent autant de merveilles que l’arrière pays niçois.
L’Astragale, l’une des courses de l’Hivernale des Templiers, 65 kms, 2300 mètres de D+ dans l’Aveyron à Roquefort sur Soulzon.
Nous avons pris le départ de cette course avec Julien notre fils de 20 ans. C’est son premier trail de plus de 50 kilomètres, il était assez (très) stressé.
Nous passerons rapidement sur le fait que nous avons failli ne jamais arriver dans l’Aveyron en ce samedi 2 décembre, avec une circulation plutôt chaotique… des autoroutes qui fermaient au gré des blocages, des autoroutes annoncées fermées mais en fait ouvertes, sur lesquelles nous roulions absolument seuls ! Disons que nous avons visité des coins de France qui normalement n’auraient pas dû se trouver sur notre parcours.
L’année passée pour le marathon de l’Orchis, une autre course de l’Hivernale des Templiers, nous avions failli ne pas arriver à cause de la neige, décidément l’Aveyron est une splendide région qui se mérite !
La nuit fut courte ensuite, le réveil sonne à 3h30 du matin, c’est dur, dehors il pleut, il faut prendre le bus pour se rendre sur le lieu de départ à la Couvertoirade, un village que je regrette vraiment d’avoir découvert à 5h du matin, autant dire qu’on n’a rien vu de ce village médiéval magnifique. Tant pis, du coup il va falloir qu’on y retourne…
Tout bien réfléchi, je ne suis pas certaine qu’en pleine journée on en aurait vu plus, tellement le ciel était plombé ! Le brouillard nous a accompagné une grande partie de la journée.
La course n’affiche pas un gros dénivelé, 2300 mètres. Depuis la Transaubrac, je connais bien le « danger » de ces courses longues avec peu de dénivelé, il faut beaucoup courir, ce qui peut s’avérer parfois presque plus fatigant que de grimper, grimper, et encore grimper. Je n’ai toujours pas tranché, je ne sais pas ce qui est le plus difficile, enchainer 1400 mètres de dénivelé d’un coup comme c’est souvent le cas dans les Alpes ? Mais suivi la plupart du temps de longues descentes, ou enchainer des petites montées de 300 à 400 mètres, petites mais fréquentes.
Surtout que cette année, nous avons été particulièrement gâtés, il a plu absolument toute la journée, 10h40 sous la pluie. Ce n’était pas une grosse pluie, plutôt un petit/moyen crachin breton.
La pluie n’a pas posé problème, mais la boue, mon dieu que de boue, pas autant que sur la TDS, mais pas mal non plus. Que de glissades, que de chemins quasi impraticables. Quelques belles chutes, dont celle de cette coureuse, tombée la tête sur les cailloux.
Sinon la course s’est idéalement passé pour nous trois. Ni la pluie, ni la boue ni le brouillard n’ont altéré ma bonne humeur, courir en groupe c’est tellement sympa, j’ai savouré chaque moment de la course. J’ai aimé grimper (ça c’est nouveau !!), j’ai détesté descendre (ça c’est normal), J’ai adoré les ravitos, des tables remplis de fromage (c’est le pays du Roquefort !), des toasts, des gâteaux, de la soupe, mais pas la soupe insipide de la TDS, non de la bonne soupe ! Le risque pour moi, c’est de me trouver un petit coin tranquille, de m’installer à table et de ne plus sortir… mais l’appel de la pluie est plus fort que tout, repartir patauger un bon moment, ça ne se refuse pas.
Mention particulière pour les guêtres que l’on devine sur la photo, courir sans guêtres dans la boue c’est compliqué, car tout rentre dans les chaussures.
Nous avons eu la chance de parcourir une grande partie du Larzac, la terre des Templiers. L’avantage de la course par rapport à la randonnée, c’est qu’on parcours beaucoup plus de kilomètres, et qu’on a la chance de traverser des endroits magiques.
Les premiers 20 kms ne présentent pas de difficultés particulières, si ce n’est la boue. On court beaucoup. Le dénivelé commence ensuite, avec quelques belles montées, et des paysages à couper le souffle sur les plateaux en haut. Cette région est absolument splendide, et même dans le brouillard c’est beau.
Les 2 ravitaillements des 41 et 51 kms se trouvaient dans des bâtisses splendides en pierre. Le 41 à Viala du Pas de Jaux, cité templière et sa grande demeure médiévale, et une bergerie magnifique pour le 51 à Lapanouse de Cernon.
Entre le 41 et le 51 on s’enfonce dans le Larzac, beaucoup de bâtisses en pierre, des vieilles fermes, abandonnées pour certaines.
On passe également par la grotte des Maquisards ou grotte du Fajas, une immense cavité en haut d’une montée bien raide à travers la forêt qui abritait autrefois les bergers et leurs troupeaux, et qui a également servi de refuge pendant la dernière guerre.
On a énormément pataugé dans la boue, mais mention particulière quand même à Tournemire, kilomètre 59 à peu près. On doit alors descendre une pente vraiment pas longue, mais pas une pente, disons plutôt une patinoire ? Il n’y a rien pour s’accrocher et en bas de la petite patinoire, une petite marre de boue, avec 3 ou 4 planches pour traverser. Le bénévole, très gentil, commence à m’expliquer qu’il est hors de question de mettre un pied sur la planche, trop glissante, et il m’explique patiemment par où passer pour glisser le moins possible. Un rapide coup d’oeil pour évaluer la situation et je me dis que la meilleure chose à faire à ce stade de la course est de s’assoir les mains dans la boue et de glisser. La technique est infaillible, les pieds, les mains, les fesses dans la boue, on ne risque plus de tomber. Je ressors de là couverte de boue, une dame me dit que pour la même chose en thalasso j’aurais payé beaucoup plus cher, c’est pas faux…
La course s’est très bien passée pour Julien aussi, il m’a impressionné. Il était très stressé durant le premier tiers, pas certain de réussir à gérer les 65 kms, une grande première, et quand il a vu que ça se passait bien, que même si le physique commençait à flancher, le moral tenait bon, il est allé au bout, hyper content de franchir la ligne d’arrivée, et de récupérer sa coupe, encore un podium pour lui ! On cite même son nom dans le magazine en ligne U-Trail. Médaille en chocolat pour moi.
Toutes les photos sont ici
Un trail de 65 kms, l’Astragale, l’une des courses de l’Hivernale des Templiers, sous la pluie quasiment du début à la fin, dans le brouillard une grande partie de la course, dans la boue tout le temps, mais en famille tout le long, avec Julien mon fils et Brice mon mari, une course placée sous le signe de la bonne humeur, j’ai adoré.
Je voudrais parler ici d’un sujet qui me tient à coeur, les valeurs liées au sport.
Spontanément si je pense à ça je vais dire, le respect, la tolérance, le courage, l’honnêteté, la solidarité, et sans doute bien d’autres.
On est presque en période de Noël, alors j’ai envie de parler de valeurs.
L’hiver est ma saison préférée pour courir. Sur la côte d’Azur, la lumière est magnifique. Et il faut être honnête, l’hiver ici ressemble plutôt au printemps.
Mais courir dans la neige ou dans le froid est aussi un réel plaisir si on est bien équipé.
Et pour être bien équipé, ne pas sous estimer les extrémités, la tête, les mains et les pieds. C’est par la tête que s’effectue la plus grosse déperdition de chaleur, alors bonnet, bandeau ou autre mais on se couvre la tête.
Mes photos préférées de sorties hivernales.
J’ai la chance de partager ma passion du sport avec mon mari, et aujourd’hui avec mes enfants. C’est d’ailleurs en faisant du sport que nous nous sommes rencontrés mon mari et moi.
Cela représente forcément une part importante de notre vie.
On participe aux mêmes courses, on les fait parfois ensemble, parfois chacun de son côté. Cette photo est ma préférée, arrivée de la TDS, après 123 kms, 6800 mètres de dénivelé, 31 h de course quasiment ensemble du début à la fin.
Je vais faire un retour d’expérience sur cet article que j’avais posté en mars 2018, nous sommes aujourd’hui en novembre 2018
Courir lentement pour courir plus longtemps
A l’époque, je testais sur les conseils d’un ami une nouvelle méthode d’entrainement pour pouvoir passer le cap difficile de l’ultra trail, la méthode Maffetone.
Depuis plusieurs années, j’ai des douleurs intestinales, dont je ne me suis pas beaucoup occupée. J’ai consulté plusieurs fois des médecins, je me suis retrouvée aux urgences 4 fois, pas de mon fait, mais envoyée par les médecins, sans que jamais mon problème ne soit résolu. Au mieux, on me répondait dépité que mon problème était psychologique, au pire on me prescrivait une fibroscopie ou quelques médicaments.
C’est juste le rêve de plusieurs années de course à pied, cette course de 170 kms et 10000 mètres de D+. Jusqu’ici j’en rêvais comme on rêve de quelque chose d’inaccessible, qu’on n’aura jamais. J’en rêve depuis que j’en entends parler par tous les copains ou copines qui l’ont faite. C’était pour moi un aboutissement, pendant longtemps je me suis dit que j’aimerais courir l’utmb avant mes 50 ans tout en me disant que je n’en avais pas les capacités…. c’est raté pour les 50 ans, ce sera 51, peut être, puisque je tente ma chance au tirage au sort pour 2019. Et j’envisage déjà autre chose après l’UTMB désormais, comme La Diagonale des Fous, ou le triathlon et un ironman à Nice.