Hivernale des Templiers

Marathon de l’Orchis, l’une des 4 courses de l’Hivernale des Templiers, 36 Kms, 1800 mètres D+

Nous avons pris la décision de nous inscrire au marathon de l’Orchis, l’une des courses de l’hivernale des Templiers après l’annulation du 42 Kms du Trail des Baous début novembre. Notre fils Julien avait besoin de points pour pouvoir s’inscrire à l’OCC (52 kms) en août prochain, l’une des 4 courses de l’UTMB.

Le mois de décembre n’est en général pas le mois le plus facile pour participer à une course, c’est la période de Noël on n’est pas trop motivés pour s’entrainer, on l’est beaucoup plus pour manger des chocolats au coin du feu. La plupart du temps il fait froid, ce n’est pas le mois de l’année où l’on est le plus en forme, mais bon, c’est parti pour un week end à 3 dans l’Aveyron.

Et il a fallu faire preuve de motivation pour arriver jusqu’à Millau. L’autoroute pour aller à Aix a été fermée le temps qu’elle soit déneigée, on est passés par Toulon, une heure de trajet supplémentaire, on a raté une sortie d’autoroute, et hop 30 minutes de trajet de plus, sans parler de la fin du trajet sur des petites routes, pas vraiment déneigées. Il y a des moments où l’on se demande si tant de signaux négatifs ne signifient pas qu’il est préférable de faire demi tour 🙂

Nous voilà donc dimanche matin dans le gymnase de Roquefort sur Souzon, le pays du Roquefort ! Et dire qu’on n’est pas là pour visiter les caves, quel dommage ! Dehors il fait -5 degrés, une coureuse sympa me prévient qu’il faut que je profite des -5 parce que sur les crêtes là haut on aura -12 !!

Mais bon, j’arrive à positiver, je me dis que je supporte mieux le froid que la chaleur.

Hivernale des Templiers

Le départ est donné, je pars couverte pour attaquer une course dans l’Antarctique (enfin, il faut relativiser, j’ai toujours trop chaud, alors je considère que je suis bien couverte, par rapport à d’autres j’ai juste le minimum), et bien sûr au bout de la première côte j’ai trop chaud, je savais que j’allais vite avoir trop chaud, à chaque fois je commets les mêmes erreurs :-). On fait un 100 kms dans l’Aubrac au mois d’avril, je suis certaine que je partirai trop couverte.

Le paysage est magnifique, avec un rayon de soleil en plus ça aurait été grandiose, et immédiatement je me dis que ça va être une belle course, je suis tellement contente d’être là, j’oublie le froid, je me sens bien, je monte sans difficulté. Il y a un peu trop de monde à mon goût, dans ces paysages là j’aime bien être toute seule.

Hivernale des Templiers-des paysages sublimes

On perd Julien dès les premiers mètres, sur les « petites » distances, la consigne est de tout donner, si on craque à la fin ce n’est pas trop grave on arrive toujours à faire les 5 derniers kilomètres même si on n’a plus d’énergie…. ce qui va m’arriver. Mais à ce moment là de la course tout va bien. Je cours avec Brice.

Très vite on atteint un premier goulet d’étranglement, on comprend vite pourquoi, le début de la descente est très raide et verglacée, il faut littéralement s’accrocher aux branches. Et quand il n’y a plus de branches, je choisis la bonne vieille méthode, celle de la luge, contrairement aux apparences je ne suis pas tombée, je suis volontairement par terre, d’autres après moi choisiront vite la même méthode.

Hivernale des templiers-des chemins verglacés

L’inconvénient c’est que quand je me relève j’ai les mains glacées. je ne sais pas d’où viennent les gants que j’ai eu la mauvaise idée de prendre pour la course, mais ils n’ont absolument servi à rien ! Je vais garder les mains glacées pendant 30 kilomètres.

Toutes les descentes sur les versants nords seront verglacées, on traversa quelques tunnels, frontale nécessaire, heureusement les 2 ravitos sont situés dans des granges, on est au chaud quelques minutes. Le 2ème ravito du 20ème kilomètre est une tuerie, du fromage (du roquefort bien sur), des fruits, des gâteaux, je suis à deux doigts de m’installer et de profiter du festin, mais j’arrive à m’extraire de cette caverne d’Ali Baba et on repart dans le froid.

Je perds Brice dans une descente, je déteste sentir que je retarde tout le monde, alors je laisse passer.

Je vais craquer au 30ème kilomètre, je n’ai pas beaucoup bu, ça fait une heure que je n’ai pas mangé, je pense que j’ai épuisé mes réserves. Je connaitrais le purgatoire dans la dernière côte, un petit purgatoire, il faut quand même relativiser car on n’est pas dans les Alpes, on n’en a pas pour 3 heures de montée, alors je m’accroche et je suis motivée, la remise des récompenses est à 14h30, je suis certaine que mon fils va encore faire un podium, il ne faut pas trainer.

Et c’est là que je relâche enfin ma vigilance, la sanction sera immédiate je mets le pied sur une énième plaque de verglas je pars instantanément en arrière, mon dos tape sur les cailloux, le coude rape sur les pierres, c’est pas la fête, j’ai mal partout ! La bonne nouvelle c’est qu’il ne reste que 3 kilomètres, ça aurait pu m’arriver au début, et ce n’est pas le moment de rester par terre. J’arrive pile au moment de la remise des coupes !

4h59 pour Julien, 3ème espoir (le premier n’a visiblement pas eu la patience d’attendre le podium !)

Hivernale des Templiers-Une très belle 3ème place espoir pour Julien

5h25 pour Brice, qui a fait une course parfaite du début à la fin

5h33 pour moi, 6ème V2

Encore une très belle course, dans des paysages grandioses !

Prochaine « grosse » course, 100 kms de l’Aubrac (50 kms pour Julien), et sans doute les 120 kms de la TDS l’une des courses de l’UTMB, fin août si on est tirés au sort (52 Kms de l’OCC pour Julien)

Toutes les photos de la course sont ici

 

 

 

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