J’ai mis des années à arriver dans le monde de l’ultra. J’ai commencé par des courses de 10 kms, puis le semi-marathon, puis le marathon, puis les trails, d’abord 20, 30, 50, et finalement j’ai fait mon premier 100 kms (un échec, enfin, un apprentissage on va dire) quasiment 20 ans après avoir couru mon premier 10 kms.
Je m’étais un peu mis dans un coin de la tête, comme ça, vaguement, que j’aimerais courir l’UTMB (170 kms 10000 M D+) avant mes 50 ans, c’est raté, mais ce n’est pas grave, ce n’est que partie remise.
Puisque cette année, je m’offre pour fêter mon entrée dans la 2ème moitié de mon existence, 3 courses de 100 kms. Ce sera un bon test, si je n’en réussis aucune, je pense que l’UTMB restera dans le domaine du rêve.
La première a lieu dans 3 semaines, dans l’Aubrac. Des 3 je pense que c’est la plus accessible, en tout cas c’est celle pour laquelle j’ai le plus d’enthousiasme. 105 kms mais avec un dénivelé « raisonnable » de 3 600 mètres, et des paysages qui, je pense, vont être splendides (je ne sais même pas pourquoi j’écris ça, je ne regarde que mes pieds quand je cours tellement j’ai peur de me vautrer sur des racines ou des cailloux !!). Quand on débute en course à pied, on est souvent fasciné par la distance, on a tendance à oublier que le plus difficile reste le dénivelé, il y a un monde entre une course de 100 kms avec 1000 mètres de D+ et une course de 100 kms avec 6000 mètres de D+. On a coutume de dire qu’on rajoute une heure de course par tranche de 500 mètres de dénivelé. Par exemple si on court un marathon en 4 heures, on va courir un trail de 42 kms avec 2500 D+ en 9 heures, ce qui n’est pas très loin de la réalité (j’ai mis 8h12 pour faire les 42 kms du marathon du Mont Blanc, 2700 D+, vs 3h50 pour un marathon classique sur du plat). Si le temps est clément, la course dans l’Aubrac peut être très agréable, si c’est pluvieux on risque de beaucoup patauger dans la boue.
La 2ème est à domicile, 90 kms dans le Mercantour. 6000 mètres D+. C’est ma région, je commence à connaitre maintenant, c’est magnifique, on en prend plein les yeux, mais le terrain est très technique, beaucoup de roches, de cailloux, de pièges donc, le terrain est vraiment difficile surtout quand on commence à être très fatigué, il va falloir être très vigilant (ci-dessous une « petite » descente typique du coin). Il y a quand même un gros point positif il n’y a pas de barrière horaire, étant donné que le parcours suit celui de l’ultra de 145 kms, on a donc tout notre temps, ce qui est psychologiquement assez confortable.
Et last but not least, la TDS (Trace des Ducs de Savoie), 120 kms, 7000 mètres de D+ (mon dieu, 7000 mètres de dénivelé, honnêtement je préfère ne même pas y penser…déjà 6000 mètres c’est beaucoup, alors 7000 est-ce bien raisonnable ?), le dernier week end d’août, le gros morceau de l’année. J’adore les courses de l’UTMB, elles ont un succès fou, il y a une ambiance de folie à Chamonix ce week end là, beaucoup de monde dans les villages traversés, bmais les barrières horaires sont souvent très difficile à respecter, sans doute histoire d’opérer une certaine sélection 🙁 Il va falloir travailler le mental pour cette course !
Allez j’ai hâte de vivre tout ça, j’espère que 2018 sera une très belle année.