Le Montan’Aspe

35 kms, 2600 m de D+ dans les Pyrénées.

J’avais déjà tenté cette course l’année passée avec un abandon sur chute au milieu de la course.

Je savais que le terrain était très difficile, un fort ratio dénivelé/kms, et des descentes très techniques. Une course à priori pas du tout faite pour moi, et pourtant tout s’est très bien passé.

Rien à voir avec la course de l’année passée durant laquelle j’avais tellement souffert.

Le départ se fait de Bedous à 7h du matin, il ne fait pas encore très chaud, surtout pour les frileux (on voit tout de suite qui a la goretex, qui ne l’a pas), pour les autres comme moi, il fait en fait déjà chaud. Départ avec une sciatique qui m’a fait souffrir toute la nuit, je n’ai pas beaucoup dormi (c’est pas beau de vieillir).

Départ du Montan’Aspe

Toutes les courses que j’ai faites cette année me servent à préparer l’UTMB. En cas général, je les fais donc sans bâton (La MaxiRace, L’hivernale des Templiers, les Mouflons, Le trail de Saint Pée sur Nivelle, L’ultraTBA), histoire que les quadris travaillent un peu plus, mais là, vue l’ampleur de la tâche à accomplir, je me suis dit qu’il me fallait l’aide des bâtons.

En revanche, j’ai fait la course au cardio. Je ne voulais pas finir complètement morte, juste pour une raison, je voulais pouvoir recommencer l’entrainement rapidement sans avoir besoin de prendre 4 jours de repos pour cause de courbatures trop importantes. J’ai donc gardé les yeux rivés sur le cardio de la montre. Surveiller son cardio reste quand même le meilleur moyen de « contrôler » sa course.

Objectif rempli, je n’ai pas eu de courbatures (enfin si, mais dans les bras !! j’ai dû trop pousser sur les bâtons).

Environ deux kilomètres de plat dans la jolie ville de Bedous et on attaque la montée. Et heureusement on a fait quasiment toute la montée à l’ombre ! On a commencé par un kilomètre vertical, 1200 mètres sur 4 kms, c’est vraiment violent. Ça s’est bien passé, j’ai bu très régulièrement, j’ai mangé régulièrement aussi, et j’ai essayé d’oublier que j’avais l’impression d’être au hammam.

Le premier ravito arrive au début de la descente, ça tombe bien je suis à court d’eau. Je recharge léger car je sais qu’on a quasiment 9 kms de descente.

Le Montan’Aspe – 1er ravitaillement

Première partie très raide, en ensuite un peu plus roulant, mais dur quand même.

Je suis contente d’arriver en bas. J’ai déjà perdu un temps infini par rapport aux bons descendeurs, mais ce n’est pas grave. Je sais pertinemment que dans ces courses extrêmement techniques, je me fais laminer.

Et arrive la deuxième montée, environ 1000 mètres de dénivelé, en pleine chaleur. La première partie est en forêt, alors ça va encore. Les organisateurs ont rajouté un ravitaillement en eau, heureusement.

Et arrive le moment où on sort de la foret, pour se retrouver un plein soleil, il doit être 11h ou 12h, la chaleur est suffocante, on commence à voir des coureurs en difficulté. Depuis de longues minutes, il y a un gars collé à mon sac. je me retourne pour lui demander s’il veut passer, je n’aime pas sentir les gens collés à moi comme ça. Il me répond qu’il n’en peut plus et que le fait de rester collé à moi est la seule façon pour lui de tenter d’avancer. J’essaie de lui parler un peu pour lui changer les idées, mais le pauvre est au bout de sa vie.

Montan’Aspe – Dernier tronçon de la deuxième montée

Mes vêtements sont trempés, mon short est trempé. A ce point là c’est la première fois que ça m’arrive, le short me colle, la transpiration dégouline le long de mes jambes, elle me tombe dans les yeux, je bois en permanence, j’ai l’impression d’être une serpillière qu’on aurait oublié d’essorer.

Mais je suis toujours positive, et je me dis que si je survis à ça, alors je peux survivre à tout ! Et j’arrive enfin en haut, en relativement bon état.

Montan’Aspe

Le paysage est splendide, le ciel bleu, on est dans les alpages, je me régale, j’ai envie de rester là pour profiter un peu, mais je sais que THE descente m’attend, et quelle descente !

De la caillasse partout ! C’était raide, tellement raide, tout ceux qui sont arrivés exténués en haut marchent pour descendre.

Alors on est d’accord, je n’ai pas battu un record de vitesse dans la descente, ça n’arrivera jamais, mais j’ai couru tout du long, j’ai relancé quand il fallait, bref, à mon niveau, tout s’est bien passé.

Les premiers du 61 kms m’ont doublé comme s’ils venaient de commencer la course, quel talent. Et franchement c’est si beau de les voir courir comme des cabris.

Je suis contente d’arriver en bas de la descente, il reste encore une petite boucle supplémentaire à faire avec un dénivelé de 200 mètres, ça passe tout seul, et cap sur le village.

Arrivée du Montan’Aspe

Je retrouve Brice qui a fait une très bonne course, il est bien meilleur descendeur que moi, c’est indéniable ! Je suis contente, je m’en étais fait une montagne de cette course, et ça s’est passé sans accroc. Deux jours de récup quand même, et je repartais sur les sentiers.

Prochaine étape, les 100 kms du Val d’Aran, un gros morceau !

Des bénévoles au top !
Le Montan’Aspe
Montan’Aspe

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