Half IronMan Nice

1,8 kms natation, 90 kms de vélo (1300 m dénivelé), 21 kms course

Un triathlon assez difficile avec un fort dénivelé et une très forte chaleur.

Ce triathlon est une institution, une grosse fête du sport, 2400 participations sur le Half, un peu moins sur le full certainement. C’est une grosse machine de guerre avec une logistique impressionnante.

C’est justement ce côté logistique que je trouve un peu pesant. Cela me rappelle l’UTMB. Mais il faut avouer que ces grands rendez vous sportifs sont quand même passionnants à vivre.

La première difficulté consiste à penser à tout son équipement, et la liste de l’équipement est assez longue. La deuxième difficulté pour ce triathlon consiste à déposer l’équipement la veille au bon endroit. Il y a en effet 2 sacs de transition, 1 sac pour la transition natation/vélo, et 1 pour la transition vélo/course. Et comme si ça ne suffisait pas, on dépose le vélo à un 3ème endroit. Bon, dans les faits, c’est plutôt simple durant la course. On sort de l’eau, on enlève la combi, on chope son sac et on se change et on repose le sac, on court récupérer le vélo et on part. Et après le vélo, on pose le vélo, on court vers le sac de transition, on se change, on repose le sac et on part.

Sur un triathlon « classique » on dépose toutes ses affaires sous le vélo dans le parc à vélo. Là il ne faut pas se tromper !

Sur un triathlon « classique », l’aire de transition ressemble à ça. On y passe deux fois, après la natation et après le vélo.

Triathlon de Mimizan

Sur l’IronMan de Nice, il y a 2 aires comme celle-ci, plus une aire de vélo.

Sac de transition
Aire de vélo IronMan de Nice

Nous sommes arrivés de Bordeaux le jeudi. Ayant une fille étudiante à Montpellier et une autre étudiante à Nice, j’ai fait le trajet en voiture pour transporter les vélos, et j’ai fait un petit stop à Montpellier.

Le vendredi, repos et le samedi il a fallu récupérer les dossards et tout déposer pour être au top le jour J le dimanche.

1,8 kms de natation

C’est le moment que je préfère et en même temps il y a toujours la peur de ne pas arriver au bout. On s’est réveillés à 4h du matin pour avoir le temps de manger et de digérer, et partir à 5h30 de l’appartement. Sachant que l’aire de vélo ferme à 6h !

Il y a un monde fou sur la prom ! Et déjà une file d’attente pour aller checker les vélos ! J’essaie de rester calme mais je déteste tellement ces ambiances oppressantes. C’est ça que je viens chercher en trail et surtout sur l’ultra, des courses en pleine nature, seule dans la montagne, au calme ! Toute cette effervescence m’oppresse tellement ! J’essaie de rester zen, je me dis qu’on a une super prépa suite à notre semaine à Lanzarote, et que tout ne peut que très bien se passer ! Mais à cet instant je ne rêve que d’une chose, être téléportée au sommet du Mont Boron, quelques centaines de mètres plus loin seulement !

J’adore nager j’ai toujours adoré ça. Brice en revanche n’est pas très à l’aise dans l’eau. Il ne veut pas me suivre dans mon sas, et préfère partir dans le dernier sas pour ne pas être trop secoué dans l’eau. Il est 6h30 du matin, et engoncée dans la combi Néoprène, je commence déjà à avoir trop chaud. Autour de moi, ça parle méduses, et immédiatement le souvenir des 5 kms de la prom swim me revient en mémoire ! 5 kms durant lesquels on avait nagé à contre courant au milieu des bancs de méduses !

Mais rien à voir avec ça aujourd’hui. A 7h du matin, la Méditerranée est encore calme, j’aborde cette natation pas trop stressée, j’ai réussi à me calmer et à faire redescendre le cardio. J’ai fait le choix de mettre la combinaison, bien que je déteste nager avec une combinaison, et finalement ça s’est bien passé. Dès les premiers mètres dans l’eau je me sens bien, je nage sans forcer, un vrai moment de plaisir.

Et je fais un relativement bon chrono, moins de 40 mn. Et surtout je ne me fatigue pas et je sors en très bonne forme. Et Brice aussi va néanmoins réaliser un bon chrono, mieux que ce qu’il espérait !

La transition va néanmoins être très longue, c’est lié à la configuration des lieux, 2400 participants, l’aire de transition est très très longue !

90 kms de vélo, 1300 mètres de dénivelé

J’aborde le vélo nettement plus stressée que pour la natation. Le matériel me stresse, il faut être honnête, j’ai changé une chambre à air une fois dans ma vie, si je crève, je sais que j’abandonne. Et je vais en voir beaucoup des crevaisons durant 90 kms !

Je prends la peine de manger une pompote avant de partir, et je bois beaucoup. J’ai le gout de l’eau salé dans la bouche, je vais le garder pendant une trentaine de kilomètres.

Le dénivelé ne me fait pas peur, je grimpe relativement bien (merci le trail). En revanche je suis une piètre descendeuse, j’appréhende beaucoup les descentes.

Effectivement la montée au col de Vence se passe très bien (auparavant on a quand même eu une toute petite portion à plus de 10% et ça, ça fait mal !). Elle est régulière, 6% à peu près, c’est gérable. d’Autant que le paysage est absolument sublime, il y a les villages perchés, les odeurs, le chant des cigales, tout est là ! Franchement je suis hyper bien ! Je bois régulièrement, j’ai mis de la boisson isotonique dans l’un de mes bidons, ce qui me dispense de manger trop souvent (c’est pas facile de manger sur le vélo). Je vais m’arrêter aux ravitos prévus par l’organisation et manger des bouts de banane.

Et j’en profite, parce que je vais être nettement moins bien dans la descente. Je pense que si on pouvait décerner une médaille à la pire « descendeuse » de la course, je l’aurais sans difficulté. Je vais me faire doubler par au moins 150 personnes, c’est pitoyable ! Mais bon, j’ai l’habitude.

J’ai pourtant la sensation d’avoir un peu progressé, un tout petit peu….

L’avantage de ce parcours vélo, c’est que une fois la montée terminée on ne fait que descendre. Ce qui en fait est un avantage pour tous les cyclistes, sauf moi….

J’arrive au bout du parcours, sans crevaison, et relativement en forme encore.

Je mange une pompote, je bois beaucoup et je pars pour ce qui va être un réel calvaire.

21 kms de course

De loin la partie la plus difficile de ce triathlon. Il doit être à peu près 13h, et il fait très chaud (30 degrés sur la prom), on a 2 tours à effectuer, ce qui psychologiquement est difficile.

Et pourtant je me suis ménagée sur la natation et sur le vélo. Les jambes vont très bien, mais le mental flanche terriblement. Je n’ai plus du tout envie de courir, je veux rentrer, je veux boire et manger. Je subis énormément la chaleur.

Il y a des ravitaillement tous les 1,8 kms, alors je procède par étape, je me force à courir jusqu’au ravito, je marche un peu le temps de boire et je repars.

Brice me double au 10ème kilomètre, ce qui ne m’étonne pas étant donné ma vitesse stratosphérique.

Mais je double énormément de coureurs quand même, et là encore je dis « merci le trail ». Je pense que les difficultés de l’ultratrail forge quand même le mental. Et même au fond du tréfonds du trou, j’arrive quand même à avancer, 2h07 pour boucler le semi quand même 🙁

L’orga a placé des jets d’eau sur toute la course. Je sais, d’un point de vue écologique c’est lamentable. Mais sans ça, la cap ne pouvait pas avoir lieu.

C’est clairement pour moi la partie à bosser. je n’arrive pas à comprendre pourquoi je subis autant la course à pied, alors que je n’ai aucune courbature, que les jambes vont bien et que rien ne m’empêche de courir !

J’arrive enfin sur la ligne d’arrivée, heureuse d’être venue à bout de ce chantier, et déjà prête à m’attaquer au défi du full l’année prochaine. Enfin non… sur le moment je ne suis pas prête du tout en fait ! Mais dès le lendemain matin, l’envie me prendra au réveil 🙂

Le full c’est 4 kms de natation, 180 kms de vélo, 42 kms de course, un beau chantier en perspective !

Et le meilleur pour la fin, étant donnée que je me suis octroyée une petite journée supplémentaire au paradis avec ma fille.

Une semaine à Lanzarote

Nous y pensions déjà depuis pas mal de temps. Nous voulions passer une semaine de vacances à pédaler et nager et étions à la recherche d’endroits sympas qui permettent de pratiquer ces deux activités. Nous préparons deux triathlons, le half Ironman de Nice fin juin, et le L de l’Altriman début juillet (1900 mètres de natation, 90 km de vélo, 21 kms de course à pied).

Après avoir hésité entre les belles régions françaises, Auvergne, Corrèze, Lozère, notre choix s’est porté sur Lanzarote, vol direct depuis Bordeaux, et paradis des sportifs.

Lanzarote est une île espagnole dans l’archipel des Canaries au large du Maroc.

Les Canaries sont un archipel de 7 îles, les plus connues étant Ténérife, Fuerteventura Gran Canaria et Lanzarote.

Lanzarote est la 3ème île la plus peuplée des Canaries (150000 habitants environ) et la 4ème en terme de superficie. Il y fait chaud toute l’année, il pleut (malheureusement) très peu, 13 jours de pluie par an en moyenne, et c’est le paradis du sport.

Nous avions beaucoup entendu parlé de cette île des Canaries, comme étant idéale pour le vélo, avec des routes en excellent état.

Ce qui est le cas. Les routes sont idéales, il y a même par endroit des kilomètres de pistes cyclables. En revanche, il ne faut pas sous-estimer le relief, ce n’est pas les Alpes, mais il n’y a pas de plat, ça monte et ça descend sans arrêt.

Il y a en revanche par endroit beaucoup de voitures. Mais globalement les habitants de l’île et les touristes en voiture sont respectueux des cyclistes. Nous avons fait quatre sorties vélo et en quatre sorties, je n’ai connu que un dépassement dangereux.

Il y a également énormément de vent, surtout en cette période de fin printemps, début été. A priori il y en a un peu moins l’hiver.

Nous avons choisi le club La Santa, au nord ouest de l’île.

Club La Santa Lanzarote

C’est le paradis du sport, de tous les sports. Ce qui nous a séduit avec ce site de La Santa, c’est de pouvoir bénéficier de 24 lignes d’eau dans trois bassins de 50 mètres. Je ne suis d’ordinaire pas très « club » pour mes vacances, mais nous nous sommes laissés tenter par toutes les installations sportives, et nous n’avons pas été déçus.

Piscine club La Santa

La première impression quand on arrive sur l’Ile, c’est d’être seul au monde. Et ça, j’adore ! L’île est volcanique, la seule végétation est exotique, essentiellement des cactus (en fait non, on verra plus bas, il y a des surprises sur cette île), et ces plantes poussent n’importe où et résistent à tout, au vent, à la chaleur extrême, à tout. Elles poussent dans la roche. Il y a donc très peu de verdures. Les paysages sont soit désertiques, soit volcaniques.

Lanzarote

L’avantage de pédaler est que l’on parcourt assez vite beaucoup de kilomètres, nous avons donc eu l’occasion de faire le tour de l’île en une semaine, et avons découvert quelques merveilles.

Jour 1

58 kms et 650 m de dénivelé

La Géria et les vignobles volcaniques de Lanzarote.

Nous avons traversé les zones viticoles de l’île situées sur les communes de Yaiza, Tias, San Bartolomé et Tinajo.

Et non, il n’y a pas que des plantes exotiques au large du Maroc, il y a aussi des vignes. 

Visuellement le contraste entre le sol volcanique noir et le vert des vignes est magnifique.

Et plus surprenant, les pied de vigne sont protégés du vent par des petits murets, fabriqués à partir de la roche volcanique. C’est le sable volcanique qui permet de conserver l’humidité de la terre nécessaire à la production du raison, parce qu’il pleut extrêmement rarement à Lanzarote.

Le résultat est très surprenant et très joli.

Le parcours est sans difficulté, les montées courtes et pas trop raides.

Jour 2

76,5 kms et 958 mètres de D+

Seul sur Mars

Nous avons traversé des paysages époustouflants. Le parc national de Timanfaya et ses champs de lave est réputé pour être l’un des plus beaux sites naturels des Canaries. Ce parc protégé est né des éruptions volcaniques successives qui se sont produites entre 1720 et 1736, puis à nouveau en 1824.

Parc National de Timanfaya

Il n’y a absolument aucune végétation, on a clairement l’impression de pédaler dans un cratère.

Parc National de Timanfaya

On a traversé quelques petits villages avec les maisons blanches typiques d’Espagne.

Jour 3

Beaucoup trop de vent pour pédaler, la tempête Oscar balaie l’archipel. Nous ne sommes pas restés inactifs pour autant. 2 séances piscine et un footing de 10 kms.

Jour 4

87 kms 1400 mètres de dénivelé

Grosse sortie au programme, et malheureusement la tempête reste au dessus de l’archipel. Le vent souffle par rafale à plus de 40 kms/heure. Sortie difficile.

Le début du parcours nous amène le long de la belle plage de Famara. C’est une magnifique plage qui s’étend sur 6 kms sous les falaises d’El Risco de Famara, le paradis des surfeurs.

Nous traversons la Caleta de Famara, petit village traditionnel de pêcheurs, très mignon, loin des villages plus touristiques. C’est mon coup de coeur sur cette île.

Cet endroit est sauvage et authentique, j’ai adoré.

Nous mettons ensuite le cap sur Téguise.

Téguise est la commune la plus vaste de Lanzarote. En 1852, elle perd son statut de capitale de l’île au profit d’Arrecife. C’est une très jolie ville, aux maisons blanches, avec des petites ruelles pavées.

Téguise

Nous empruntons ensuite une longue piste cyclable de 10 kms qui longe la route principale. Les routes sont extrêmement bien entretenues sur l’île mais certaines portions sont quand même très fréquentées. Nous n’avons pas trouvé la cohabitation avec les voitures dangereuse, mais le vent change un peu la donne, surtout lorsque l’on se fait doubler par des cars ou des camions.

Nous passons sans nous arrêter (pas facile de faire les musées avec des chaussures de vélo) devant les jardins de cactus, dernière grande œuvre de César Manrique. Il y a énormément de cactus sur cette île. On en dénombre plus de 4500 espèces de cactus dans ces jardins.

Ce parcours comprend une longue montée de 10 kms et 600 mètres de Dénivelé. Malgré le vent violent il fait très chaud. Nous traversons le petit village de Tabayesco. La montée est effectivement très longue, beaucoup de lacets, mais 6 % de dénivelé en moyenne. On arrive assez facilement en haut. Et on en profite pour faire une petite pause à l’ombre.

J’ai beaucoup moins aimé la descente, le vélo tanguait carrément sous les rafales de vent.

Nous repassons par Téguise sans nous arrêter au retour. Et cap sur la Santa.

Jour 5

Petite pause vélo, natation et course à pied au programme.

Jour 6

Le jour de la grosse sortie de la semaine.

105 kms, 1330 mètres dénivelé

On ne va pas mentir, la sortie a été difficile, surtout les 30 derniers kilomètres, le vent toujours le vent ne nous facilitait pas la tâche !

Nous sommes descendus tout au sud à la Playa Blanca, beaucoup plus touristique que nos petits villages du nord mais charmant quand même.

Playa Blanca

Nous avons été récompensés de tous nos efforts par la descente magnifique sur la caleta de Famara, une vue époustouflante sur la mer durant toute la descente, c’était magique ! Nous n’étions plus qu’à 10 kms de la Santa, mais il faut avouer que nous étions cuits. Une petite pause coca et chips au café s’est imposée.

Cette semaine a été exceptionnelle. Brice voulait en profiter pour nager, nous avons fait une ou deux séances piscine par jour. Nous avons pédalé, couru, nagé, tout ce qu’on aime !

Alors évidemment nous n’avons pas beaucoup profité de tous les autres sports proposés par le club, exception d’une petite séance de stretching en fin de journée, mais nous avions des journées bien remplies !

Mon premier triathlon

Nous nous sommes mis au triathlon avec mon mari à notre arrivée dans le sud-ouest. Nous avions le désir de varier un peu, les entrainements pour l’ultra trail sont un peu fastidieux au bout d’un moment, et apporter un peu de variété à tout ça ne peut pas faire de mal.

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De nouveaux projets sportifs pour une nouvelle vie

Quand on déménage, on peut être tentés de reproduire son ancienne vie à l’identique, et cela n’est en rien critiquable. Pourquoi changer quelque chose qui fonctionne et qui nous convient ?

Avec mon mari nous venons de passer du sud est de la France au sud ouest. De nice à Bordeaux. Et le sport tient une place très importante dans nos vies.

La région niçoise est vraiment le paradis du trail, du dénivelé, des terrains très techniques, des endroits sauvages (dès que l’on s’éloigne un peu du bord de mer). C’est un vrai paradis.

UTCAM – Vallée des Merveilles

 

 

Et il faut bien admettre que partir a été un peu (beaucoup) un crève coeur.

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Triathlon de Porquerolles – le récit

Ca faisait longtemps qu’on l’attendait ! Notre premier triathlon, après tant d’années de course à pied, et de natation pour moi.

L’originalité de ce triathlon est d’être par équipe de deux, mais pas en relais, chacun fait l’intégralité de la course.

750 mètres de natation, le premier part, quand il a terminé sa boucle le deuxième s’élance, 16,5 kms de bike and run, un vélo pour deux, et 6,5 kms de course à pied, en fait plutôt 7,5 kms cette année.

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Conseils pratiques pour bien réussir son premier triathlon

Avec mon mari nous avons participé ce week end à notre premier triathlon en duo (pas en relais, en duo), une façon originale de bien débuter le triathlon.

750 mètres de natation, quand le premier revient, le deuxième part. 17 kms de bike and run, un vélo pour deux, 7 kilomètres de course à pied, les deux courent.

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