Préparation de la CCC (Courmayeur Champex Chamonix, 101 km, 6100m D+)

Une nouvelle étape à franchir :

La CCC (Courmayeur Champex Chamonix), 101km et 6100m de dénivelé positif), fin août

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C’est une course de pleine nature empruntant en grande partie le sentier international de Grande Randonnée du Tour du Mont-Blanc (GR TMB) .
Epreuve de montagne, elle comporte de nombreux passages en altitude (>2500m), dans des conditions climatiques pouvant être très difficiles (nuit, vent, froid, pluie ou neige). Les principales difficultés sont l’ascension de la Tête de la Tronche (2584m) suivie de l’ascension du Grand col Ferret (2537m) durant le premier tiers de la course. La seconde partie est marquée par les 3 rudes ascensions de Bovine, des Tseppes et de la Tête aux Vents. Et qui dit ascension dit descente dans la foulée, ce qui n’est pas forcément plus facile pour les articulations et les muscles.
Cette course nécessite un très bon entraînement, d’où le fait qu’il faille « prouver » qu’on est capable de la faire, en cumulant un certain nombre de points. Points que l’on accumule en participant à des trails homologués.

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La course est ouverte à 1900 coureurs au maximum. Temps maximum autorisé 26:30. Des barrières horaires jalonnent toute la course.

Le temps des doutes…

Au moment de l’inscription j’étais hyper enthousiaste. Je sortais des 72 kms de la Saintelyon (même si je n’ai pas trop aimé cette course, elle s’est bien passée). Aujourd’hui, mon enthousiasme est retombé, est ce que je vais en être capable ? A chaque fois que j’ai franchi une étape en terme de distance, je me suis posée 10000 questions, et là, l’étape est de taille, les questions s’accumulent… les réponses ne suivent pas.

En ce moment j’en suis plutôt au stade où je repense aux échecs ou aux demi-échecs. Il m’est malheureusement parfois arrivé de faire des trails de 55 kms avec cette maudite barrière horaire « collée aux fesses » (ce qui est psychologiquement pour moi un échec). Le stress s’ajoute alors à la fatigue de la course, on perd un temps et une énergie considérable à calculer les minutes que l’on va pouvoir grappiller pour échapper au couperet de la barrière horaire, impossible de s’arrêter, impossible de marcher, ce qui est normalement un plaisir, se transforme vite en calvaire. Et sur un trail, on ne peut pas abandonner comme ça n’importe où, il faut continuer jusqu’au prochain point de contrôle ! On s’est fait refouler une fois avec brice au bout de 40 kms de course, parce qu’on est arrivé 5 mn après la barrière horaire, 5 toutes petites minutes après 7 heures de course. J’avoue que j’ai failli perdre mon sang froid et qu’il a fallu que je me fasse violence pour ne pas insulter la fille de l’organisation qui nous empêchait de passer. Avec du recul, je reconnais qu’elle avait raison, il neigeait, il faisait un froid glacial, les conditions climatiques étaient exécrables, on était au pied du col des Posettes, il fallait repartir pour une ascension de 2 heures, on ne laisse pas continuer des coureurs un peu limite en terme de condition physique dans des circonstances pareilles.

Il est évident qu’il faut que j’adapte mon entrainement. Je ne vais pas forcément augmenter mon nombre de séances par semaine, je vais ajuster certaines séances pour qu’elles soient plus longues (je cours en moyenne 150 kms par mois) ou qu’elles comportent plus de dénivelé, intercaler quelques séances de côtes dans mon entrainement, intercaler des sorties VTT aussi. Et c’est là où je me dis que ce n’est pas gagné ! Les doutes, toujours…la dernière fois que je suis montée à Gourdon (14 kms, 1000 mètres de dénivelé), j’ai eu des courbatures pendant 4 jours :-)). Mais je n’étais pas dans mes meilleurs jours.

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Et dans ces moments de doute, je passe plus de temps à me lamenter qu’à m’entrainer sérieusement…

Les objectifs à venir

Mais heureusement au bout d’un moment je finis quand même  par me dire qu’il faut arrêter de pleurnicher, et se remettre au boulot ! J’ai commencé par me délester d’un ou deux kilos (pour être honnête j’en suis à -1 et il m’en reste encore 1, idéalement si je pouvais en perdre un 3ème ce serait magique, mais l’objectif me semble ambitieux !).

Les 47 kms du Trail des Balcons d’Azur dans 1 semaine seront un bon test pour voir si ma remise en forme est sur la bonne voie. J’ai un peu peur quand même, l’année dernière la course n’avait pas été facile et j’étais en meilleure forme…(alors là franchement j’ai des gros gros doutes, encore des doutes !!, mais il me reste une semaine pour les évacuer, une toute petite semaine).

L’étape suivante sera le marathon du Mont Blanc à Chamonix fin juin (42 kms), suivi du trail de la Foux d’allos, 42 kms je crois cette année, fin juillet.

Descente vers la Foux d'Allos

Descente vers la Foux d’Allos

Je vais aussi essayer de monter à Gourdon une fois par semaine, et pour le reste, je croise les doigts, et j’en appellerai si besoin à ma bonne vieille méthode Coué « je vais y arriver, je vais y arriver, je vais y arriver…. » quand le physique n’est pas au rendez vous, c’est généralement elle qui me permet de franchir la ligne d’arrivée.

Et puis si la performance n’est pas au rendez vous, il me restera le plaisir infini de courir dans ces splendides paysages, et rien que pour ça en général, je ne regrette pas le déplacement.

Ca y est, je sens que les doutes commencent à s’évacuer petit à petit !

D’autant que ce n’est pas fini. Il restera encore une étape ensuite,  l’UTMB, un jour, peut-être (170 km, 10000m D+)… un jour… peut-être….mais pas trop tard non plus, je ne rajeunis pas 🙂

C’est bon signe, je commence déjà à penser à l’étape d’après…

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