RIVIERE DU LOUP

Voyage au Canada, 2ème étape

Île aux Lièvres

Nous poursuivons notre voyage en direction de Rivière du Loup, pour aller faire une randonnée sur l’Ile aux Lièvres. C’est une île du fleuve Saint Laurent située entre Saint Siméon et Rivière du Loup. Elle fait 7 kms de long et 800 mètres de large. On peut y camper. On y accède par bateau, c’est la société Duvetnor qui s’occupe de la traversée.

Son nom remonte en mai 1536, Jacques Cartier y aborde ce jour-là, et a trouvé un grand nombre de lièvres pour nourrir ses hommes.

Outre les lièvres, on y trouve une cinquantaine d’espèces d’oiseaux, des parulines, des grives, des rapaces et bien d’autres.

On a également vu durant la traversée des petits pingouins la seule espèce de pingouins capable de voler.

Les photos

Voyage au Canada – La Mauricie

Nous débutons notre roadtrip au Québec par un séjour en Mauricie. C’est notre deuxième séjour dans cette sublime région.

Je passe rapidement sur notre première nuit passée à Montréal, l’objectif était de récupérer un peu du long voyage et du décalage horaire avant de prendre la route pour la Mauricie.

Passage éclair à Montréal

Voyager à l’étranger depuis la province implique souvent une correspondance, ce qui est toujours stressant étant donné que plus aucun vol aujourd’hui n’arrive à l’heure. Et le notre n’a pas fait exception. La patrouille de France survolait Paris le 14 juillet. Sans doute était-ce la première année que la patrouille de France survolait Paris un 14 juillet. Air France n’a donc pas pu anticiper…

Nous avons eu de la chance, nous avons pu avoir notre vol suivant, ce qui n’a pas été le cas de tout le monde dans l’avion.

Deux heures de route plus tard le surlendemain, et après une nuit passée à Montréal, nous voila en Mauricie. C’est grand, c’est sauvage, c’est isolé, c’est beau, c’est tout ce que j’aime.

La Mauricie est une région de la province du Québec, au Canada. Elle se trouve entre Montréal et la ville de Québec, au nord du Saint-Laurent. Son paysage est composé de forêts, de montagnes, de rivières et de lacs. Situé dans les Laurentides, le parc national de la Mauricie est une forêt protégée.

Nous avons mis le cap sur Saint Alexis des Monts, le lac de Sacacomie.

Nous arrivons en milieu d’après-midi et en profitons pour faire un petit saut dans le lac, bonne surprise, l’eau n’est pas froide. Les québécois viennent y faire du paddle, du kayak et du bateau.

Lac de Sacacomie

Nous avons réservé une chambre au domaine des rivières de Sacacomie, un véritable coin de paradis. Le seul bruit est celui de la rivière dans laquelle on peut d’ailleurs se baigner.

Le domaine de la rivière de Sacacomie

Le lendemain, de la pluie est prévue toute la journée, ce qui ne nous empêche pas de faire notre premier footing québécois ! Malheureusement le mauvais temps va durer toute la journée.

Les chutes Waber, parc de la Mauricie

Il faut savoir que l’accès aux parcs québécois est règlementé et payant. Nous avons paye 16 dollars canadiens pour 3 adultes, ce qui est très raisonnable je trouve. En contrepartie les parcs sont très bien entretenus.

Nous arrivons par l’entrée de Saint Mathieu. Il est également possible d’arriver par l’entrée de Saint Jean des Piles à Shawinigan.

Il faut encore parcourir une vingtaine de kilomètres en voiture pour arriver à l’endroit de location des kayaks sur le lac Wapizagonke. Nous avions réservé nos kayaks la veille, via ce site, Location Canot, mais il n’y a pas grand monde le jour de notre excursion.

Le lac Wapizagonke est long à peu près de 15 kms, il est situé à l’extrémité ouest du parc national de la Mauricie. Il est d’une forme étroite et tout en longueur, il se déverse dans la rivière Shawinigan.

Nous avons parcouru environ 5 kms en kayak et les déposons à l’endroit où débute la randonnée vers les chutes. Cela nous a pris environ 1h30, nous avons l’habitude de pagayer, il faut sans doute compter le double quand on le fait avec des enfants, où que l’on débute totalement en kayak. La seule petite difficulté se situe à l’endroit où les castors ont construit un petit barrage. Il faut descendre du kayak et le tirer pour franchir le barrage.

Une fois les kayaks déposés, on débute la randonnée. Il y a environ 200 mètres de dénivelé pour 3,5 kms. Le chemin est très bien entretenu, très bien balisé, des marches empêchent de patauger dans la boue. Il n’y a aucune difficulté, si ce n’est le dénivelé, mais chacun le fait à son rythme.

Chutes Waber

Nous avons adoré cette journée dans le parc. Le seul bémol de cette journée… les moustiques, l’endroit est complètement envahi par ces insupportables bestioles. Il faut prévoir de quoi se protéger !

Nous mettons ensuite le cap vers le Bas Saint Laurent, et le village de Rivière du Loup.

Half IronMan Nice

1,8 kms natation, 90 kms de vélo (1300 m dénivelé), 21 kms course

Un triathlon assez difficile avec un fort dénivelé et une très forte chaleur.

Ce triathlon est une institution, une grosse fête du sport, 2400 participations sur le Half, un peu moins sur le full certainement. C’est une grosse machine de guerre avec une logistique impressionnante.

C’est justement ce côté logistique que je trouve un peu pesant. Cela me rappelle l’UTMB. Mais il faut avouer que ces grands rendez vous sportifs sont quand même passionnants à vivre.

La première difficulté consiste à penser à tout son équipement, et la liste de l’équipement est assez longue. La deuxième difficulté pour ce triathlon consiste à déposer l’équipement la veille au bon endroit. Il y a en effet 2 sacs de transition, 1 sac pour la transition natation/vélo, et 1 pour la transition vélo/course. Et comme si ça ne suffisait pas, on dépose le vélo à un 3ème endroit. Bon, dans les faits, c’est plutôt simple durant la course. On sort de l’eau, on enlève la combi, on chope son sac et on se change et on repose le sac, on court récupérer le vélo et on part. Et après le vélo, on pose le vélo, on court vers le sac de transition, on se change, on repose le sac et on part.

Sur un triathlon « classique » on dépose toutes ses affaires sous le vélo dans le parc à vélo. Là il ne faut pas se tromper !

Sur un triathlon « classique », l’aire de transition ressemble à ça. On y passe deux fois, après la natation et après le vélo.

Triathlon de Mimizan

Sur l’IronMan de Nice, il y a 2 aires comme celle-ci, plus une aire de vélo.

Sac de transition
Aire de vélo IronMan de Nice

Nous sommes arrivés de Bordeaux le jeudi. Ayant une fille étudiante à Montpellier et une autre étudiante à Nice, j’ai fait le trajet en voiture pour transporter les vélos, et j’ai fait un petit stop à Montpellier.

Le vendredi, repos et le samedi il a fallu récupérer les dossards et tout déposer pour être au top le jour J le dimanche.

1,8 kms de natation

C’est le moment que je préfère et en même temps il y a toujours la peur de ne pas arriver au bout. On s’est réveillés à 4h du matin pour avoir le temps de manger et de digérer, et partir à 5h30 de l’appartement. Sachant que l’aire de vélo ferme à 6h !

Il y a un monde fou sur la prom ! Et déjà une file d’attente pour aller checker les vélos ! J’essaie de rester calme mais je déteste tellement ces ambiances oppressantes. C’est ça que je viens chercher en trail et surtout sur l’ultra, des courses en pleine nature, seule dans la montagne, au calme ! Toute cette effervescence m’oppresse tellement ! J’essaie de rester zen, je me dis qu’on a une super prépa suite à notre semaine à Lanzarote, et que tout ne peut que très bien se passer ! Mais à cet instant je ne rêve que d’une chose, être téléportée au sommet du Mont Boron, quelques centaines de mètres plus loin seulement !

J’adore nager j’ai toujours adoré ça. Brice en revanche n’est pas très à l’aise dans l’eau. Il ne veut pas me suivre dans mon sas, et préfère partir dans le dernier sas pour ne pas être trop secoué dans l’eau. Il est 6h30 du matin, et engoncée dans la combi Néoprène, je commence déjà à avoir trop chaud. Autour de moi, ça parle méduses, et immédiatement le souvenir des 5 kms de la prom swim me revient en mémoire ! 5 kms durant lesquels on avait nagé à contre courant au milieu des bancs de méduses !

Mais rien à voir avec ça aujourd’hui. A 7h du matin, la Méditerranée est encore calme, j’aborde cette natation pas trop stressée, j’ai réussi à me calmer et à faire redescendre le cardio. J’ai fait le choix de mettre la combinaison, bien que je déteste nager avec une combinaison, et finalement ça s’est bien passé. Dès les premiers mètres dans l’eau je me sens bien, je nage sans forcer, un vrai moment de plaisir.

Et je fais un relativement bon chrono, moins de 40 mn. Et surtout je ne me fatigue pas et je sors en très bonne forme. Et Brice aussi va néanmoins réaliser un bon chrono, mieux que ce qu’il espérait !

La transition va néanmoins être très longue, c’est lié à la configuration des lieux, 2400 participants, l’aire de transition est très très longue !

90 kms de vélo, 1300 mètres de dénivelé

J’aborde le vélo nettement plus stressée que pour la natation. Le matériel me stresse, il faut être honnête, j’ai changé une chambre à air une fois dans ma vie, si je crève, je sais que j’abandonne. Et je vais en voir beaucoup des crevaisons durant 90 kms !

Je prends la peine de manger une pompote avant de partir, et je bois beaucoup. J’ai le gout de l’eau salé dans la bouche, je vais le garder pendant une trentaine de kilomètres.

Le dénivelé ne me fait pas peur, je grimpe relativement bien (merci le trail). En revanche je suis une piètre descendeuse, j’appréhende beaucoup les descentes.

Effectivement la montée au col de Vence se passe très bien (auparavant on a quand même eu une toute petite portion à plus de 10% et ça, ça fait mal !). Elle est régulière, 6% à peu près, c’est gérable. d’Autant que le paysage est absolument sublime, il y a les villages perchés, les odeurs, le chant des cigales, tout est là ! Franchement je suis hyper bien ! Je bois régulièrement, j’ai mis de la boisson isotonique dans l’un de mes bidons, ce qui me dispense de manger trop souvent (c’est pas facile de manger sur le vélo). Je vais m’arrêter aux ravitos prévus par l’organisation et manger des bouts de banane.

Et j’en profite, parce que je vais être nettement moins bien dans la descente. Je pense que si on pouvait décerner une médaille à la pire « descendeuse » de la course, je l’aurais sans difficulté. Je vais me faire doubler par au moins 150 personnes, c’est pitoyable ! Mais bon, j’ai l’habitude.

J’ai pourtant la sensation d’avoir un peu progressé, un tout petit peu….

L’avantage de ce parcours vélo, c’est que une fois la montée terminée on ne fait que descendre. Ce qui en fait est un avantage pour tous les cyclistes, sauf moi….

J’arrive au bout du parcours, sans crevaison, et relativement en forme encore.

Je mange une pompote, je bois beaucoup et je pars pour ce qui va être un réel calvaire.

21 kms de course

De loin la partie la plus difficile de ce triathlon. Il doit être à peu près 13h, et il fait très chaud (30 degrés sur la prom), on a 2 tours à effectuer, ce qui psychologiquement est difficile.

Et pourtant je me suis ménagée sur la natation et sur le vélo. Les jambes vont très bien, mais le mental flanche terriblement. Je n’ai plus du tout envie de courir, je veux rentrer, je veux boire et manger. Je subis énormément la chaleur.

Il y a des ravitaillement tous les 1,8 kms, alors je procède par étape, je me force à courir jusqu’au ravito, je marche un peu le temps de boire et je repars.

Brice me double au 10ème kilomètre, ce qui ne m’étonne pas étant donné ma vitesse stratosphérique.

Mais je double énormément de coureurs quand même, et là encore je dis « merci le trail ». Je pense que les difficultés de l’ultratrail forge quand même le mental. Et même au fond du tréfonds du trou, j’arrive quand même à avancer, 2h07 pour boucler le semi quand même 🙁

L’orga a placé des jets d’eau sur toute la course. Je sais, d’un point de vue écologique c’est lamentable. Mais sans ça, la cap ne pouvait pas avoir lieu.

C’est clairement pour moi la partie à bosser. je n’arrive pas à comprendre pourquoi je subis autant la course à pied, alors que je n’ai aucune courbature, que les jambes vont bien et que rien ne m’empêche de courir !

J’arrive enfin sur la ligne d’arrivée, heureuse d’être venue à bout de ce chantier, et déjà prête à m’attaquer au défi du full l’année prochaine. Enfin non… sur le moment je ne suis pas prête du tout en fait ! Mais dès le lendemain matin, l’envie me prendra au réveil 🙂

Le full c’est 4 kms de natation, 180 kms de vélo, 42 kms de course, un beau chantier en perspective !

Et le meilleur pour la fin, étant donnée que je me suis octroyée une petite journée supplémentaire au paradis avec ma fille.