42 kms, 1400 mètres dénivelé, en Dordogne
Le trail ce n’est pas seulement du sport, c’est aussi une très belle façon de découvrir de nouveaux territoires, et depuis le temps que l’on court avec Brice, on a découvert énormément de belles régions, dans lesquelles nous ne serions pas forcément allés s’il n’y avait pas eu les courses. Au hasard et il n’y a pas d’ordre de préférence, l’Aubrac, la Corrèze, la Dordogne, la région lyonnaise, les Pyrénées, les Alpes, et j’en oublie certainement beaucoup.
Le fait d’avoir vécu en région parisienne, dans le sud, et maintenant à Bordeaux nous a également permis de quadriller ces différentes régions.
A chaque début d’année le même rituel se répète, choisir notre objectif principal, et choisir ensuite les courses pour s’y préparer. Pour les trails « courts », moins de 30 kilomètres, on essaie de ne pas trop s’éloigner de chez nous, histoire de ne pas faire 4 heures de route pour une course de 15 kms.
Cette année l’objectif principal est l’UTMB fin août, et pour s’y préparer nous sommes inscrits à :
- Trail des Mouflons en février, 42 kms et 1400 mètres de dénivelé
- Trail de Saint Pée sur Nivelle en mars, 42 kms et 2800 mètres de dénivelé
- Ultra trail des Balcons d’Azur en avril, 80 kms et 3500 mètres de dénivelé
- Triathlon de Lacanau en mai, format L (1900 mètres natation, 80 kms vélo, 21 kms Cap)
- la CCC du Val d’Aran, en juillet, 100 kms, 6000 mètres de dénivelé
Nous voilà donc partis pour notre premier rendez-vous de l’année, dans le Périgord en ce mois de février. Pas de chance, alors qu’il a fait beau toute la semaine, le samedi est pluvieux, et le dimanche ne s’annonce pas très sec non plus. Il est vrai que lorsqu’on s’inscrit à une course en février, on s’attend quand même à un minimum de boue, on n’a pas été déçus.
Le Périgord est un territoire que l’on ne présente pas, c’est magnifique, des vieilles pierres, des fermes, des noyers, et surtout une région sauvage. Le départ et l’arrivée de la course se situent à Cherveix Cubas, petit village entre Périgueux et Brive.
Le paysage est à la hauteur de nos attentes, majestueux, un petit côté fantomatique parfois dans la brume et le givre. Il a plu durant la course, pas des trombes d’eau, mais suffisamment pour refroidir.
La première partie du parcours est facile, beaucoup de petites montées durant lesquelles il faut courir, suivies de descentes assez boueuses mais praticables. Beaucoup de passages dans les bois. Nous ne sommes que 150 partants, on se retrouve vite en petit comité, et comme d’habitude nous faisons un petit bout de chemin avec des coureurs et coureuses très sympas.
Le ratio kilomètres/dénivelé sur cette course est faible. On est dans le Périgord pas dans les Alpes. C’est toujours compliqué de dire ce qui est le plus facile, une course avec de longues montées (exemple les 1400 mètres en début de la CCC) ou des courses comme celles-ci où on ne fait que monter et descendre en permanence. Bizarrement je trouve que la réponse n’est pas facile à apporter. Dans les courses avec peu de dénivelé on court énormément, y compris dans les montées, alors qu’on ne court pas en montée dans les Alpes. Je pense tout simplement que cela dépend de chacun et du type d’entrainement que l’on a. Ce type de trail est plus adapté à notre entrainement girondin qui comporte 0 dénivelé.
Ça se corse néanmoins durant la deuxième moitié avec une belle montée dans la roche, une corde pour grimper, terrain très glissant. On mettra beaucoup plus de temps à parcourir les 20 derniers kilomètres que les 20 premiers, et pas uniquement à cause de la fatigue !
Il y avait 2 ravitaillements sur le parcours, au kilomètre 13 et 30. Très bien dans les 2 cas, du salé, du sucré, des bénévoles au top. La barrière horaire était située au 30ème kilomètre. Nous bouclons ces 42 kms en 5H50, avec de belles sensations du début à la fin.