Je vais faire un retour d’expérience sur cet article que j’avais posté en mars 2018, nous sommes aujourd’hui en novembre 2018
Courir lentement pour courir plus longtemps
A l’époque, je testais sur les conseils d’un ami une nouvelle méthode d’entrainement pour pouvoir passer le cap difficile de l’ultra trail, la méthode Maffetone.
Il n’y a pas beaucoup de solutions pour passer de courses de 50 ou 60 kilomètres à des courses de plus de 100 kms. Il n’y a que 7 jours dans une semaine, il faut donc rallonger les séances d’entrainement pour pouvoir habituer son corps à courir plus longtemps.
Le risque en rallongeant les séances est de se fatiguer beaucoup. La seule solution (c’est expliqué dans l’article de mars 2018) est de courir à une intensité cardiaque plus faible pour que le corps ne se fatigue pas, ne produise pas ou peu d’acide lactique, et que l’on puisse repartir le lendemain comme si de rien n’était.
Et la méthode marche.
En avril 2018, nous avons fait les 105 kms de la Transaubrac avec mon mari.
A l’issue de cette course, j’étais démoralisée, je me disais que jamais je ne pourrai boucler la TDS qui était l’objectif phare de mon année.
Mais j’ai persisté (de toute façon je n’avais pas le choix, j’étais déjà inscrite à la TDS).
En juin, c’était le tour des 90 kms de l’UTCAM, parcours très technique et exigeant. Les 20 derniers kilomètres ont été éprouvants, mais ça s’est mieux passé que pour la Transaubrac.
J’ai commencé à prendre un peu confiance, tout en sachant que le gros morceau restait à venir, la TDS.
Entre mars et août 2018, je suis passée environ de 40 kms par semaine à 60 kms, sans fatigue particulière.
Voire même avec moins de fatigue qu’auparavant ! Je me suis très vite remise des 90 kms de l’UTCAM, alors qu’auparavant il me fallait plus d’une semaine pour récupérer d’un 50 kms.
Le jour de la TDS, j’étais dans un état de stress énorme. C’est difficile de partir en n’ayant pas la certitude d’y arriver (voire en ayant la quasi certitude de ne pas y arriver), même si personne n’a jamais vraiment la certitude de franchir la ligne d’arrivée, certains ont quand même plus d’expérience que d’autres.
Et la course s’est bien passée, tellement bien passée, je n’arrivais pas à y croire. Comme pour l’UTCAM, je n’ai pas eu trop de mal à récupérer, j’ai vite pensé à la suite, et la suite… c’est l’UTMB, si on a la chance avec Brice d’être tirés au sort.
La leçon à tirer de tout cela, c’est que la méthode marche vraiment.
Concrètement, en terme d’entrainement, j’ai rallongé mes séances, au lieu de sortir une heure, je sors une heure trente, le week end, c’est deux heures.
Au lieu de s’inscrire à des courses de 20 kms, on s’inscrit à des courses de 40 ou 60 kms (ce qui fait une belle sortie longue !), on a changé nos formats de course pour que cela corresponde le plus possible à l’objectif final.
Nous avons fait les 42 kms de Gorbio en octobre.
et dans deux semaines, ce sont les 65 kms de l’Hivernale des Templiers, magnifique course dans l’Aveyron. En 2017 nous avions fait le 35 kms de l’Hivernale des templiers.
Aujourd’hui, je fais quand même du fractionné de temps en temps pour améliorer ma vitesse. Je vais faire les 10 kms de la prom classic en janvier, et comme tous les ans, j’espère passer sous la barre des 45 mn, je n’y arrive jamais mais je suis très optimiste alors je ne désespère toujours pas 🙂 Un jour, peut-être…
Et toujours en ligne de mire, ce rêve, l’UTMB.
bonjour
merci pour cet article
je vie ne montagne j’ai 55 ans comment démarrer maffetone a 125 de pulssation en hivers en plus je peux pas courir je marche !
auriez vous des retours de personne vivant dans des zones sa monte direct?
merci encore pour ce partage
DM
en fait quand on démarre maffetone on marche beaucoup et c’est très bien, c’est encore ce qui se rapproche le plus des courses en montagne, sauf pour les meilleurs.
Qd on débute maffetone, on marche dès que le cardio s’emballe et au bout d’un moment on arrive à courir