79 kms, 3500 mètres de dénivelé
C’est notre deuxième participation à cette magnifique course, après avoir fait trois fois le 47 kms.
Le nombre de coureurs est très limité, à peine 250 inscrits, beaucoup moins de participants au final.
Et tout se passe dans le « splendissime » massif de l’Esterel.
C’est l’une de mes courses préférées, pas forcément la plus facile, car il faut beaucoup courir.
La montée la plus longue fait 450 mètres de dénivelé. Ce qui n’est vraiment pas énorme. En revanche il y en a beaucoup, et il faut relancer en permanence.

Les points positifs de la course :
- Le départ et l’arrivée se font sur la plage du port de Mandelieu, un lieu unique donc, pas de navette à prendre, ce qui est un point très positif.
- 5 ravitaillements très complets, avec du salé et du sucré quasiment à chaque fois, et du « vrai » salé, du fromage et de la charcuterie, pas juste 3 cacahuètes ! (je n’ai toujours pas digéré les 3 ravitaillements sur le 90 kms de la maxi race)
- Un parcours hyper bien balisé avec des bénévoles partout.
- Sans doute le plus beau parcours qui existe, avec une vue plongeante sur la Méditerranée plus de la moitié du parcours.

Les points négatifs
- Je n’en vois pas 🙂 La chaleur peut-être ? Il fait toujours extrêmement chaud durant cette course, mais est-ce vraiment un point négatif ? Au moins on ne patauge pas dans la boue durant tout le parcours !
- Beaucoup de caillasses ! Au bout de 80 kms j’avais les pieds en feu à force de taper sur la roche. Mais bon comme pour la chaleur, ce n’est pas vraiment un point négatif, je préfère ça à la boue.

La course
Dimanche matin, jour de la course, le réveil sonne à 3h00 pour un départ de la course à 5h. Cette fois-ci nous avons fait le choix de prendre une chambre d’hôtel pour ne pas nous lever encore plus tôt (nous venons de Nice). Nous étions censés diner avec des amis, une copine est inscrite sur le 47 kms, mais le réveil à 3h du matin nous a convaincus de la nécessité de nous coucher le plus tôt possible. La nuit a été courte mais bonne et le matin je suis relativement en forme. je dis relativement car je souffre beaucoup du dos depuis un mois. Jusqu’au matin de la course je n’étais pas certaine de prendre le départ. Petite anecdote, j’avais tellement peur de me bloquer le dos, que j’ai mis du produit chauffant dans le dos (ce qui ne sert à rien, je suis d’accord, étant donné que ce produit est destiné à chauffer les muscles), au bout d’une heure, j’avais le dos en feu, je n’ai jamais autant transpiré à 6 h du matin !

La course s’étire rapidement, je crois que nous sommes à peine 200 partants. Avec une alternance de montées pas trop techniques ni difficiles, et descentes jusqu’au premier ravitaillement du 16ème kilomètre au col de Notre Dame. Le jour se lève au bout d’1,5 h de course, et on peut enlever les frontales. C’est censé être un ravitaillement liquide, il y aura de tout, y compris des croissants !! Et une bonne humeur incroyable des bénévoles, un ravitaillement de folie !
On attaque ensuite une montée, le prochain ravitaillement est au kilomètre 31.
Je parle souvent des ravitaillements durant mes compte rendu de course, parce que c’est le meilleur moyen je trouve de « découper » une course. C’est compliqué de partir pour 80 ou 100 kms psychologiquement. Je ne pars jamais pour 80 kilomètres, je découpe la course en fonction des ravitaillements. Sur celle-ci, les ravitaillements sont au 16ème, 31ème, 41ème, 56ème et 67ème kilomètre. Je pars pour 16 kms, puis une deuxième étape de 15 kms pour arriver à 31, puis 10 pour arriver à 41 etc. Je pense rarement au kilométrage global de la course, sauf quand j’ai dépassé la moitié, ou là je me dis que je suis en train de rentrer 🙂
Je ne suis pas une coureuse très rapide, j’évite donc de rester trop longtemps aux ravitaillements, en général je ne m’assois pas, je recharge mes flasques en premier, histoire de ne pas oublier de le faire, avec la fatigue ça peut arriver. Ensuite je bois, puis je mange et je repars. J’essaie de respecter toujours le même ordre, ce n’est pas de la « maniaquerie », c’est juste que la fatigue peut faire oublier les gestes les plus élémentaires. Certaines personnes ont des gestion de course totalement différentes. Elles sont beaucoup plus rapides, mais restent beaucoup plus longtemps aux ravitaillements, s’assoient ou s’allongent, au final on fait la course au même rythme.
La course se passe bien, je cours avec Brice, on avance bien. Il ne fait pas encore trop chaud, même si on s’aperçoit très vite que les nuages prévus ne seront en fait pas là et qu’il va donc faire chaud !
Je me souviens très bien du parcours entre le 16ème et le 31ème kilomètre, mais pas pour des raisons très positives. On a en effet une longue portion de route à parcourir, je dirais 3 kms, durant lesquels il faut absolument courir si on ne veut pas perdre de temps, ça parait interminable avant l’arrivée au ravitaillement du 31ème kilomètre qui est à Agay.
On est à ce moment là sur la boucle spécifique au 80, le parcours du 47 ne passe pas par là.
Ce n’est pas la partie de la course la plus belle, pas mal de bitume, de la ville, rien à voir avec le reste du parcours (la grosse partie heureusement) qui se trouve vraiment dans l’Esterel, mais ça passe bien quand même. Jusqu’à présent, je mange et je bois très régulièrement, avec un rituel que je me force à respecter à chaque ravitaillement, 1 verre d’eau plate, 1 verre de Saint Yorre et 1 verre de coca, plus du fromage, de la charcuterie, des bananes et du pain d’épice.
