L’UTMB, du rêve au cauchemar

Au moment où j’écris ces quelques lignes nous venons de valider notre participation à l’UTMB 2022, 170 kms, 10 000 mètres de dénivelé.

Je me dis qu’il est plus que temps de tourner la page de l’UTMB 2021 et d’essayer de raconter « mes mésaventures » sur cette course.

C’est la première fois que j’ai autant de mal à raconter une course, n’ayant pas trop envie de revivre ces moments.

Cela fait maintenant plus de 6 mois il est temps de tourner la page.

Pendant des mois cette course est restée pour moi un échec, jusqu’à ce que je me décide à analyser pourquoi cela s’était si mal passé.

Je n’aurais pas dû prendre le départ de cette course

Pour une seule raison en fait, je n’étais pas en état psychologique de la faire. Et du coup je me suis très mal préparée. J’ai mis du temps à admettre que tous les problèmes physiques que j’ai pu avoir en 2021 découlaient en fait d’un moral pas au top.

L’année 2021 a été pour moi une très très mauvaise année. Ça a d’abord été l’année du déménagement. J’ai fait une transversale, de Nice vers Bordeaux. Je laissais l’une de mes filles à Nice, l’autre à Montpellier et mon fils à Annecy. Alors beaucoup diront que Bordeaux est une belle ville, que des tas de gens rêvent de vivre à Bordeaux… oui…. mais moi non. Un an après cette région me fait toujours aussi peu vibrer, mais on tend quand même vers le mieux 🙂

Je suis passée du soleil, des montagnes, du ciel bleu et des palmiers, à la grisaille et au plat…. mon dieu que cette région est plate, pas la moindre colline à l’horizon, pas la moindre bosse, rien.

Mon mental pendant des mois a été à l’image de cette région, plat.

Normalement le mental est plutôt un point fort pour moi depuis quelques années. J’aime tellement me retrouver seule dans ces paysages de montagne pendant des heures et des heures (des jours parfois), que même fatiguée, j’arrive à positiver.

La seule façon que j’ai d’expliquer cette absence totale de forme physique que j’ai eu en 2021, c’est que j’avais très certainement le moral en berne. Plus envie de rien. C’est la première fois de ma vie que courir me pèse. Je sortais faire mon footing en me disant, faut bien y aller y’a des échéances à venir. J’ai traité l’UTMB comme une échéance à venir. Au lieu d’aller courir en forêt ou sur les beaux plateaux de l’arrière pays niçois, je grimpais des espèces de mirador, le seul dénivelé accessible à pied. Et du coup j’ai enchainé blessures sur blessures, j’ai passé plus de temps chez le kiné qu’à m’entrainer dans les bois. J’ai trainé une tendinite pendant un an, couplée à un problème au genou, des élongations, etc… Avec du recul, je me dis que c’est un psy que j’aurais dû me trouver pas un kiné, ça aurait été plus efficace.

Parce que bizarrement, maintenant que mon moral est au beau fixe, je n’ai plus aucune blessure, allez savoir pourquoi…..

La première course de 2021, le Montanasp, je l’ai vécue comme un calvaire. Je me suis faite refoulée à la barrière horaire, sur un 42 kms, une grande première !! Bon, certes je m’étais lamentablement étalée sur du plat 8 kms avant la barrière, et j’étais arrivée claudicante sur une jambe. Mais quand même, sur un 42 normalement les barrières passent large ! Pas envie, tout simplement pas envie.

Les deux courses suivantes, le trail du Gabizos et le Val d’Aran, pareil ! Sauf que je l’ai terminées, mais à quel prix et dans quel état ! Des chronos pitoyables, une impression de faire un 150 kms alors que j’en faisais 50. Incapable d’apprécier le paysage, ce qui ne m’arrive jamais d’habitude.

Et nous voila fin août, aux portes de l’UTMB. Dans ma tête, ça gamberge. Brice lui, est en super forme.

Je n’ai fait que des « petites » courses. Préparer un UTMB en ayant couru max un 55 kms, c’est limite quand même.

Je ne dors plus depuis quelques jours. J’essaie désespérément de trouver des raisons d’espérer, des points positifs, je n’en trouve pas. Cette foule à Chamonix m’oppresse, tous les messages d’encouragement que je reçois m’angoissent, des amis sont là pour faire notre assistance. Je ne peux pas m’empêcher de me dire que dans mon cas ils se déplacent pour rien parce qu’il y a fort peu de chance que j’arrive au bout. Bref je pars en me disant « je n’y arriverai jamais ».

J’ai l’impression d’être un imposteur, je ne suis pas à ma place au milieu de tous ces coureurs. Je sais que physiquement je suis très très en dessous de la forme que ce genre d’effort hors norme requiert.

Tous les signaux étaient négatifs, et je ne les ai pas écoutés.

Le jour du départ arrive enfin, je ne suis pas impatiente de faire la course, je suis impatiente qu’elle soit enfin terminée.

Sur la ligne de départ, on me parle mais je n’entends rien, j’ai les oreilles qui bourdonnent, je n’ai aucun plaisir à être là, l’angoisse est totale, ça m’étouffe, ça m’empêche de respirer. Et je pars pour 170 kms, en apnée.

Alors pourquoi j’ai pris le départ ? L’UTMB c’est un rêve de plusieurs années, un rêve que j’ai piétiné. Un aboutissement, on traverse 3 pays, on court autour du Mont Blanc, c’est la course que tout traileur rêve de faire une fois dans sa vie, et quand on a la chance d’être tiré au sort, et qu’on paie le ticket d’entrée, et bien…. on y va !

Alors j’y suis allée. Mais j’ai bien failli ne pas revenir.

Mon départ est poussif, jusqu’à Saint Gervais, à peu près 21 kms, on court beaucoup. Je suis partie avec Brice, il va très vite partir devant et je ne le reverrai plus durant la course. Je retrouve Veronique et Antoine à Saint Gervais, ça me fait du bien, je repars pour la nuit. Je n’arrive pas à me détendre.

En temps normal sur une course comme ça je suis super enthousiaste, une fois le stress du départ évacué. Mais là, le stress du départ ne me quittera jamais. J’ai trop conscience de n’avoir rien fait correctement pour préparer cette course.

La première nuit se passe pas trop mal, j’avance péniblement, la tendinite est toujours là, mais je ne suis pas trop fatiguée, c’est plus un manque total d’envie.

J’arrive au petit matin dans les pyramides calcaires. Cela faisait des années qu’elles n’étaient plus au programme, et les revoilà, des rochers, des pierres énormes, et là, la glissade. Je ne l’ai pas vue venir, je ne sais même pas comment je suis tombée. Je trainais des pieds surement, j’ai manqué de vigilance. Sur le coup je suis sonnée, à peu près tout a tapé. Un coureur me dit de me relever doucement parce que j’ai forcément quelque chose de cassé. La chute a été spectaculaire. Je m’en tire avec une grosse douleur à la main gauche, l’index énorme et tout bleu, et du sang partout. Je suis vraiment sonnée, je vais mettre du temps à repartir. J’ai le ravito en bas en visuel. Je me dis que la course pour moi va s’arrêter là, et je crois que dans ma tête je suis contente. J’ai enfin une raison de stopper ce calvaire. Mais après avoir passé pas mal de temps à l’infirmerie je repars avec une belle attelle. L’infirmière me prévient que mon doigt est certainement cassé. La douleur lancinante s’estompe peu à peu au fil des kilomètres, j’arrive quand même à tenir mon bâton gauche, c’est pas l’idéal c’est compliqué de pousser sur les bâtons mais je me dis que ça va aller.

J’ai perdu une très grosse partie de l’avance que j’avais sur la barrière et j’en suis à mi-course. Le moral est vraiment en berne. D’autant qu’il fait chaud. Mais j’avance toujours et je finis par arriver au ravito de Courmayeur à mi-course, à peu près le kilomètre 80. Je ne sais pas quelle heure il est. J’ai un peu d’avance mais pas énorme. Je retrouve mon fils, Natalia et Alexis. Je ne peux pas dire que je passe un bon moment, je suis trop stressée.

Je repars péniblement. A aucun moment je n’ai de pensées positives. C’est dingue et c’est vraiment une grande première pour moi. J’en bave depuis le début. Je n’ai jamais réussi à rentrer dans la course.

Et pourtant avec du recul, ça passait, tout passait. Ça passait aux forceps mais ça passait. C’est dans ma tête que ça ne passait pas.

J’avais gardé un très bon souvenir durant la CCC du chemin du refuge Bertone jusqu’à Arnouvaz, des alpages avec une vue splendide sur les montagnes. Il doit y avoir une dizaine de kilomètres à parcourir, et il faut courir car c’est quasiment plat. Alors j’ai couru, mais que ce fut difficile !

Ma course, mais je ne le sais pas encore, va être sellée dans la montée du Grand Col Ferret, après Arnouvaz.

Je suis probablement la seule coureuse à dire ça, mais j’adore cette montée. Certes elle est raide, mais pas plus que les autres, et arrivé en haut on a une très très longue descente roulante vers la Fouly.

Seulement voilà, au ravito d’Arnouvaz au kilomètre 95 à peu près, on nous dit que la température ressentie dans le grand col ferret est de -10 degrés, et on nous oblige à nous couvrir. Je ne sais pas d’où ils sortent ces -10, parce que jamais mais jamais il n’a fait -10 degrés durant cette course !

Alors, petite parenthèse importante pour la suite de l’explication, je suis en surchauffe permanente. L’hiver j’ai chaud, l’été je suis en ébullition, et ce, depuis toujours. L’hiver je cours en short et en tee shirt, quand on approche de 0 je sors la deuxième couche, et je mets un corsaire mais c’est tout. En 2018 durant la TDS j’ai fait la montée du Grand Col Ferret en short et en tee shirt, et je me suis couverte arrivée en haut parce que j’ai eu peur que les bénévoles pensent que je n’avais pas le matériel obligatoire. Il devait faire 0 degrés, tous les coureurs autour de moi étaient emmitouflés. Les rares fois où j’ai eu froid dans ma vie, c’est que j’étais malade.

Voilà, -10 degrés. Ma température ressentie à moi dans le Grand Col Ferret ? 8 degrés environ, un peu moins de 10. Pour les organisateurs et sans doute 90% des coureurs, dont mon mari, -10. Dans les faits réels, je pense qu’il faisait 2 degrés, allez, arrivé tout là haut peut être un petit 0.

Je suis en surchauffe totale, je vais littéralement me vider de mon eau. J’arrive en haut en colère et je repars pour la descente.

Je vais refaire tout mon retard. Et j’arrive à la Fouly où m’attend l’équipe. J’ai vraiment tracé dans cette descente, il faut dire qu’elle est très roulante.

Bon après la Fouly ça va être rapide, le trou noir.

Je ne sais pas à quel moment j’ai perdu connaissance, je ne sais pas combien de temps j’ai perdu connaissance, vraisemblablement plus d’une heure, puisque j’ai été rattrapée par les serre fils alors que j’avais 90 minutes d’avance. En partant de la Fouly je n’avais pas conscience d’être mal sinon je me serai arrêtée. Honnêtement je rêvais de m’arrêter depuis le début de cette course !

Je pense que justement c’est le fait que j’ai toujours chaud qui m’a sauvé la vie, et qui a fait que je ne suis pas morte de froid.

Quand je reprends connaissance, je suis dans la forêt, c’est la nuit. Mais le terme « reprendre connaissance » n’est pas exact. J’ai l’impression d’être dans un monde parallèle. Je me souviens de cette sensation comme si c’était hier. Je vois passer les coureurs, mais je ne suis pas dans la course. Je suis totalement désorientée, je ne sais plus où je suis. J’ai froid, pour le coup c’est la nuit, en forêt, en montagne, il fait froid, et je suis restée inconsciente très longtemps. J’ai des hallucinations terribles, Je suis dans une bulle et je monte et je descends en permanence le même sentier. Je ne sais pas combien de fois j’ai tourné en rond. J’entends de la musique au loin, Je me dis que je suis morte, dans mon esprit je ne peux pas être vivante puisque je ne suis pas connectée aux gens autour de moi. On évolue dans deux mondes parallèles. Les sons sont déformés, les visages sont déformés et je ne sais plus où je suis.

Je vais être rattrapée par les serre fil. Sans eux je ne serai clairement plus là pour raconter ma course. Ils me disent qu’ils vont aller avec moi jusqu’à champex et que je pourrai repartir. Je les regarde, leur visage change, c’est effrayant c’est un vrai cauchemar. Je n’ose pas tourner la tête, si je les perds de vue, ils n’auront pas le même visage quand je les regarderai à nouveau.

A un moment on arrive sur une route, je monte dans une navette, et je reperds connaissance, je ne me souviens plus de la suite, je me réveille au PC médical. Je ne comprends pas ce qu’on me dit, il y a du monde, je suis toujours dans ma bulle infernale dont je n’arrive pas à sortir, on me dit que mon fils est là, je réponds que je ne le connais pas et que je n’ai pas d’enfant.

En fait pour moi à ce moment là rien n’est réel, les voix sont déformées, les visages sont déformés, ces gens me regardent de façon hostile. Mais c’est un tel cauchemar. Je suis certaine de n’être plus vivante parce que rien de ce que je vois n’est réel.

Le cauchemar va durer 24 h, je vais être évacuée en hélico vers un hôpital suisse. Je n’arrive pas à sortir de ma bulle, je suis prisonnière de ces visions cauchemardesques. J’entends ce qu’on me dit mais ça vient de loin. On me parle d’AVC, on me parle de reins détériorés, de dialyse, de déshydratation totale et je n’arrive toujours pas à me reconnecter à la réalité, je suis toujours comme en lévitation au dessus des gens qui vont et viennent autour de moi.

Alors mon fils, celui que je n’ai pas reconnu, a été formidable. Il s’en est terriblement voulu d’avoir interrompu la course magnifique de mon mari, stoppé net à Trient, alors qu’il faisait une course remarquable. Mais il n’avait pas le choix.

Il n’a pas prévenu ses soeurs, qui étaient à 600 kms de là et qui n’auraient de toute façon rien pu faire.

Il a tout géré, avec notre ami Alexis, de main de maitre, toutes les décisions qu’il a prises dans un moment de panique étaient les bonnes.

Tous les amis sur place ont été formidables et se sont occupés de tout. Brice n’a pas pu finir son UTMB à cause de moi, il faisait une course splendide.

J’ai passé quelques jours à l’hôpital, j’ai mis 2 jours à sortir de mon cauchemar et à reprendre pied dans la réalité, le retour a été terrible. J’avais cette sensation d’avoir mis un pied ailleurs et d’être revenue. Avec l’impression que je n’aurais pas dû revenir, que j’avais eu une chance que d’autre n’ont pas. Là encore j’avais l’impression d’être un imposteur, de ne pas mériter ma place dans ce monde réel. Je n’ai pas dormi pendant des semaines, la peur sans doute de me réveiller au milieu de la nuit.

Je partage cette passion de la course avec mon mari, alors évidemment il parlait beaucoup de l’UTMB, qu’il n’a pas fini à cause de moi (attention il ne me l’a jamais reproché !! C’est moi qui ai beaucoup culpabilisé). Moi je voulais juste qu’on me fiche la paix avec ça.

En octobre je me suis réinscrite au 85 kms de la Maxi Race. Il fallait que je recommence pour que les cauchemars s’arrêtent. Quand j’ai compris que je ne finirai pas la course avant la tombée de la deuxième nuit, j’ai eu un moment de panique. J’ai géré comme j’ai pu mais la fin de course a été compliquée.

Alors quid aujourd’hui ? J’ai eu 4 mois difficiles. Courir était difficile, voir la nuit tomber était difficile. Six mois après, le physique va bien, le moral est plutôt au beau fixe.

J’ai refait des courses depuis, qui se sont très bien passées.

J’ai mis du temps à faire un constat « intelligent », rien de cela ne serait arrivé si j’avais été correctement préparée et entrainée.

Alors me voici devant un nouveau ticket d’entrée pour l’UTMB, je ne sais pas si je finirai, mais cette fois-ci je compte bien mettre toutes les chances de mon côté.

J’en ai tiré beaucoup de leçons.

La première est que finalement je faisais plutôt une bonne course par rapport à mes capacités du moment. Je ne pouvais pas être plus mal physiquement, je n’avais aucun mental et j’ai quand même passé les barrières. Donc si je suis correctement entrainée, ça va tout changer.

La deuxième leçon qui est en fait la plus importante, c’est que quand on a un rêve, on fait tout pour le réaliser, on se donne les moyens d’atteindre ses objectifs. Moi je l’ai piétiné, je n’ai rien fait pour qu’il se réalise.

Et bien sûr je n’ai pas assez bu, pas assez mangé. J’étais bouffée par le stress, j’en ai oublié les gestes les plus élémentaires.

Aujourd’hui on m’offre une deuxième chance, je ne sais pas si je vais y arriver, mais en tout cas je vais tout faire pour que cela se passe du mieux possible.

2 réflexions sur « L’UTMB, du rêve au cauchemar »

  1. Finalement dans ton malheur tu as quand même eu la chance de ne pas t’être écartée du chemin (ce qui a permis aux serres-file de te voir facilement) malgré tes hallucination ce qui t’aurais encore plus mis en danger.
    Cela me rappelle mon 100 Miles Sud de France 2020 où totalement perclus d’hallucinations je me suis perdu en forêt à quelques km de dernier ravitaillement avant d’attaquer la route et la seule chose qui m’a sauvé c’est que mon père qui faisait mon assistance et m’attendait à l’arrivée m’a appelé à plusieurs reprise pour savoir où j’en étais (j’avais déjà commencé à enlevé le sac à dos pour dormir n’importe où au moment de ses appels) et au 3ème appel dans un éclair de lucidité je lui ai dit « appel les secours » et il a réussi à trouver le numéro de l’organisation qui m’a appelé et là j’ai encore eu un énorme coup de chance car je suis tombé par hasard sur un panneau d’indication de route forestières (avec 2 flèches et 3 numéros de chemins) et donc l’organisation a pu me localisé très précisément et je me suis endormi au pieds du panneaux (mais évidemment sans mettre ni polaire ni couverture de survie) et on m’a récupéré en 10-15 min (pour moi c’était instantané) avant de m’emmener au niveau de l’arrivée et de me faire franchir la ligne d’arrivée soutenu par mon père avec en cadeau la médaille de finisher en métal (mais un simple bout de plastique pour moi).

    Au final j’ai couru plus de 40 km avec une grosse tendinite au niveau du genoux (soigné le lendemain de la course par un rendez-vous en urgence chez un médecin du sport qui m’a fait une infiltration).

    Sur la course au final j’ai fait 100% des 8200 D+, 9800 D-/10 000D- et 163 km environ sur 170 km tout en étant large sur les BH.
    Ce n’est que plusieurs jour après que j’ai vraiment pris conscience du fait que çà aurait presque pu être dramatique si mon père n’avait pas été là pour faire mon assistance car perdu en pleine forêt à 200m d’altitude par une nuit de pleine lune, ma lampe frontale n’aurait pas été visible et grâce à mon père j’ai pu contacter un de ses collègue qui m’a croisé (reconnu car je parlais de mon genoux qui n’allait pas bien) et qui m’a fait prendre conscience de mon état pitoyable avant que je me perde: je disais des choses qui n’avaient ni queue ni tête et je ne finissait pas mes phrases mais comme je continuais à bien avancer ils n’ont pas été me porter assistance.

    N’oublies pas qu’on apprends plus de ses erreurs que de ses réussites et bonne chance pour ta prochaine prépa UTMB où on sera sur la même ligne de départ (dossard gagné grâce au VDA by UTMB).

    • Oui tu as raison, je n’ai aucun souvenir de ce qui s’est passé durant cette perte de connaissance, mais je sais que j’ai eu beaucoup de chance de ne pas m’écarter du chemin, on prend conscience de plein de choses après coup. Moi aussi j’ai gagné mon dossard 2022 grâce au Val d’Aran, bonne préparation pour l’UTMB alors !

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