37,5 kms, 2200 mètres de D+ dans le décor magnifique des sources du Verdon (Brice a fait plein de photos)
Départ pour Alain, Brice et moi à 8 heures avec une température de 20 degrés, les conditions s’annoncent idéales. Nous sommes 200 à prendre le départ, dont 37 femmes.
J’ai fait mes calculs, si tout va bien, je devrais boucler la course en 6:30.
On attaque directement par une montée de 10 kms, 1000 mètres de dénivelé environ, mais assez roulant, pas de côtes très cassantes comme on peut en trouver parfois. Pour une fois je n’arrive pas déprimée en haut de la première difficulté, ça s’annonce plutôt bien 🙂 En plus j’ai réussi à suivre Brice durant toute la montée, ce qui arrive rarement !
Le spectre de la déshydratation suite à notre expérience calamiteuse sur le trail de Valberg est encore bien présent, donc je bois tout le temps. En revanche j’ai enfin compris que je n’arriverai jamais à manger correctement durant une course, donc j’ai remplacé l’alimentation solide par du liquide sous forme de sirop de menthe, l’essentiel étant d’assurer un apport suffisant en sucre pour tenir la distance.
Le premier ravitaillement se trouve au 12ème kilomètre, je grignote quelques morceaux de banane et c’est reparti pour 4 kms de montée, en alternance avec quelques descentes. La seule vraie grande difficulté du parcours se trouvera là, avec une descente de quelques mètres très très raide dans les rochers. Un coureur est tombé et s’est cassé le nez, entrainant dans sa chute un autre coureur qui s’est semble-t-il cassé un doigt ou deux et foulé le poignet.
Déjà que je ne suis pas très rapide dans ces descentes très techniques, après avoir vu ça c’est tout juste si j’osais avancer… Un rapide coup d’oeil au gars derrière à qui je propose de passer devant, et qui refuse, visiblement je ne suis pas la seule à ne pas attaquer très fort dans ces moments là !
S’en suit une descente de 4 kms, assez cassante au début dans les pierriés, beaucoup plus roulante en arrivant à la Foux d’Allos. Cette fois-ci, ce n’est pas une chute mais un coureur à terre quand même, pris de violentes crampes. Quelques minutes d’arrêt pour lui porter secours en attendant la dame du PC course. Je pense que pour lui la course s’est arrêtée là.
Je suis toujours avec Brice, nous arrivons au ravitaillement de la Foux d’Allos environ 45 minutes avant la barrière horaire, avant de repartir pour la deuxième montée de la course, un peu plus de 6 kilomètres de montée, pas désagréables en fait, même si je vais connaitre entre le 23 et le 26 kilomètres mon premier gros coup de fatigue de la course. J’avance à mon rythme en essayant de recoller, le peloton devant moi, peloton que je vois disparaitre au fur et à mesure que j’essaie d’avancer, déprimant…
Ce sont finalement deux randonneuses très sympas qui vont me redonner le moral en m’encourageant, comme quoi il suffit parfois de pas grand chose pour redémarrer. Il commence à faire chaud mais on traverse fréquemment des cours d’eau qui permettent de s’asperger avant de repartir.
La descente vers Allos durera 8 kms, descente très roulante sur des larges chemins, on peut même accélérer durant les derniers kilomètres. On retrouve Alain à un kilomètre de la ligne d’arrivée, ainsi que sa famille quelques minutes plus tard qui nous attendait avec un savoureux pique nique.
Finalement ce ne sera pas 6:30 comme je l’avais calculé, mais 6:10, après un trail des balcons d’azur en dents de scie, et un trail de Valberg apocaliptique ça fait bien longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi bien durant une course.
J’aime bien cette photo prise au dernier ravitaillement, au 28ème kilomètre, elle résume assez bien la course 🙂
La prochaine étape sera pour Brice, les 100 kilomètres de la CCC à Chamonix (déjà fait en 2013), cette fois-ci je serai supportrice, soutien moral durant les heures difficiles de la nuit.
Suivi du Triathlon de Porquerolles en septembre, notre premier triathlon, en équipe !
Bravo à tous les deux ! Toujours très admirative de vos performances… Bisous