Je me souviens de ma première course, c’était le cross du Figaro, un 10 kms. Il m’a fallu du temps avant d’oser m’inscrire. Je courais déjà depuis quelques années mais je n’avais jamais participé à une course. Je courais souvent le midi avec des copines de bureau, et un jour l’une d’elle a parlé de cette course en disant que des collègues allaient s’inscrire. Pour moi 10 kms c’était le bout du monde, j’étais déjà bien incapable de dire combien de kilomètres je courais à l’entrainement ! donc 10 kms ça me paraissait forcément énorme. Le deuxième handicap, c’est qu’une course signifiait forcément pour moi des gens ultra sportifs et ultra entrainés, bien loin de ce que je pensais être.
C’est là où l’effet de groupe joue, seule je ne me serais jamais inscrite mais poussée par l’ambiance, j’y suis allée. et là surprise, dans une course il y a bien sûr les « pros » ceux qui visent les podiums, et ensuite il y a les autres, on va dire au moins 80 % des coureurs pour qui participer à une course c’est juste relever un défi, se prouver à soi-même qu’on est capable de le faire, et vivre « l’ivresse » de franchir une ligne d’arrivée, parce qu’il y a un vrai bonheur à franchir une ligne d’arrivée, un soulagement, et une vraie fierté bien méritée. Et que l’on fasse 6 kms, 10, 20 ou 50 kms cette ivresse est la même parce qu’il n’y a pas de « petites courses », il n’y a que des sportifs qui partagent une même joie.
L’autre intérêt de participer à une course, est que l’on « s’oblige » à s’entrainer, parce que dans les premiers temps quand on débute on a parfois tendance à se trouver des bonnes excuses pour ne pas chausser sa paire de basket, la pluie, le froid, la fatigue 🙂
Il ne faut pas se fixer d’objectifs trop ambitieux la première fois. personnellement j’ai commencé par 10 kms, j’ai ensuite fait des semis marathon, puis des marathons avant de passer au trail. Il ne faut surtout pas se dire que parce que l’on souffre sur une course de 10 kms on ne va pas être capable d’en faire 20. C’est faux ! Il faut bien sur adapter son entrainement (j’en parlerai plus tard). J’ai à peine plus de mal à faire un marathon qu’un semi-marathon, pour une raison toute simple, on adapte toujours sa vitesse à la durée de la course. On va forcément courir un semi plus vite qu’un marathon parce qu’on sait que l’effort sera moins long, donc à l’arrivée on ressent la même fatigue mentale, même s’il est vrai que les jambes souffriront forcément plus avec une course plus longue.
Alors plus de tabou, plus d’excuses, osez !! et vous vivrez vous aussi ce grand bonheur de franchir une ligne d’arrivée !