J’adore cette course, d’abord elle est juste à côté de chez moi, pas la peine de se lever aux aurores pour aller courir. Ensuite, il doit y avoir quelque 300 participants aux 27 kms, rien à voir avec les 2000 participants du marathon du Mont Blanc ou les grandes courses parisiennes, pas de mouvement de foule, on peut attendre le dernier moment avant de rejoindre le départ, aucun stress. Et pour finir les paysages sont magnifiques, on ne peut pas se lasser de la vallée de Chevreuse !
Mais que de boue pour cette nouvelle édition du trail des 7 hameaux (27 kms). Bon ça aurait pu être encore pire, il avait beaucoup plu la veille, il aurait pu aussi pleuvoir le jour de la course, mais mise à part quelques gouttes au départ, on a fait toute la course au sec… enfin façon de parler, parce que les pieds eux n’ont jamais été au sec ! Flaques de boue, mare d’eau, pentes ultra glissantes, on a tout eu !
Le parcours est toujours aussi beau, dans le parc national de la vallée de Chevreuse, on a eu la chance de traverser le site de Port Royal , on est également passé par de jolis villages (parmi les 7 hameaux il y a de vrais petits bijoux en pleine campagne, des demeures magnifiques), mais quand on lutte en permanence pour ne pas glisser, on s’occupe malheureusement un peu moins de la beauté du paysage.
Les ravitaillements étaient bien placés, un ravitaillement liquide au 10ème kilomètre et un solide et liquide au 17ème, avec tout ce que j’aime, des oranges, des bananes, du cake, il y en avait pour tous les goûts.
La particularité de cette course par rapport à d’autres trails, réside dans le fait qu’elle alterne les montées assez abruptes, il fallait parfois s’accrocher aux branches pour ne pas glisser, des descentes rendues très difficiles par les conditions météo du jour, et pas mal de chemins très roulants (ce qui n’est pas toujours le cas pour d’autres trails), sur lesquels on peut quand même accélérer. Je ne sais pas d’ailleurs si ces chemins roulants sont un point positif ou négatif, parce que finalement il y a peu d’endroits pendant la course où on peut se reposer un peu, le fait d’accélérer pendant 1,5 kms sur du plat fait qu’on arrive avec un peu moins d’énergie en bas de la côte à grimper !
J’ai fait les 9 premiers kilomètres en une heure, ce qui est relativement raisonnable compte tenue du dénivelé, par contre j’ai faibli dans la 2ème moitié de course. Pour une fois j’ai presque réussi à m’alimenter et à boire régulièrement, excepté pendant 30 minutes avant le ravitaillement où j’ai suivi une file de coureurs et où malheureusement prise dans le rythme j’ai oublié de boire, ça parait bête mais ce n’est pas facile de penser à boire quand on n’a pas soif ! Je m’étais pourtant promis de boire quelques gorgées toutes les 15 minutes, pour éviter tous les problèmes liés à la déshydratation. Je ne sais pas si c’est ça ou si c’est le fait d’être restée un peu trop longtemps au ravitaillement mais la douleur due à une élongation du mollet gauche s’est réveillée au 17ème kilomètre, juste après le ravitaillement. Les 10 derniers kilomètres n’ont donc pas été très agréables, la douleur n’était pas très intense, elle ne m’empêchait pas de courir, sinon j’aurais abandonné, mais par contre j’ai couru avec la peur que la blessure ne s’aggrave et que je me retrouve bloquée en pleine campagne.
Finalement j’ai pu aller au bout, en alternant marche et course durant les 5 kilomètres de la fin.
Cette course me laissera comme les éditions précédentes un très bon souvenir. Mais est-ce le fait d’avoir glissé en permanence, ou bien est ce le contre coup d’un léger manque d’entrainement puisque depuis le marathon du Mont Blanc fin juin je n’ai pas fait de course, donc pas beaucoup de sorties longues le week end, mais la récupération a été plus lente que d’habitude, les courbatures dans les cuisses m’ont même donné l’impression d’avoir couru un marathon !
Rendez-vous l’année prochaine à la même date.