Trail d’Eze

19 kms – 1100 mètres D+

Je vais commencer par la seule chose positive de cette course, c’est le podium !!

Je commence par ça parce que je suis hyper contente, et parce que c’est vraiment ma seule satisfaction pour cette course :-).

3ème V2, je savais que la cinquantaine me serait profitable, et j’attendais avec impatience mon changement de catégorie (je dois vraisemblablement être la seule personne satisfaite d’entrer dans les « 50 » !!)

L’année dernière j’avais déclaré forfait. Il avait beaucoup plu la veille et c’est sans doute l’une des courses les plus difficiles de la région. Le terrain est très technique, très cassant, je pense que les pompiers ne se déplacent jamais pour rien à Eze, et je n’y vais que si le terrain est sec.

Trail d'Eze

Mis à part ce petit détail, c’est sans doute le plus beau parcours de la région, on en prend plein les yeux… pour peu que l’on arrive à détacher son regard du sol.

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Le début de la course avait pourtant bien commencé. J’avais l’impression d’être en forme, la première très longue montée (400 mètres D+ quand même), s’est faite sans trop de difficulté. J’étais à l’aise dans les descentes, j’ai pas mal progressé dans les descentes, finie l’époque où je créais ma caravane !

La partie roulante vers la Turbie s’est très bien passée, la vue sur les sommets enneigés du Mercantour se passe de commentaire.

Trail d'Eze

Trail d’Eze

Et puis tout à coup, sans raison apparente, plus rien, plus la moindre énergie, plus la moindre envie d’avancer. J’ai commencé à me faire doubler, je savais que je ne devais pas être trop mal classée, c’est généralement sur les courses courtes que je fais les meilleurs classements et quand une féminine passe, puis deux, puis trois, même si on n’a pas pour objectif d’être dans les 10 premiers, c’est psychologiquement difficile, surtout quand ces filles vous doublent en courant comme des gazelles, en sautillant dans les descentes alors que j’avais juste l’impression d’être un hippopotame en train de gravir un monticule de terre !!

Et surtout je n’avais en tête que l’impitoyable montée finale, le chemin de Nietzsche qui va de la plage d’Eze jusqu’au village, une ascension interminable et tellement raide,  avec des escaliers partout, que je ne me voyais pas effectuer. Bref j’avais basculé du côté obscur ! et j’y suis restée jusqu’à la fin.

J’ai marché sur la plage (800 mètres sur les galets), en me disant que je récupèrerai peut être un peu d’énergie avant la montée, et j’ai ensuite entamé pitoyablement mon chemin de croix, je m’arrêtais tous les 50 mètres en maudissant Nietzsche d’être venu se promener ici, j’ai pensé m’assoir 5 mn pour essayer de récupérer, j’ai pensé voler les bâtons d’un randonneur, j’ai bu, j’ai mangé, rien n’y faisait. Je m’en suis même prise à mon mari à un moment donné (j’ai vraiment honte de moi !), en me disant « il doit être arrivé Lui, pourquoi il ne vient pas me chercher, il m’aiderait à monter », ça aussi c’était pitoyable… mais il y avait un couple pas loin de moi, et il n’arrêtait pas d’encourager sa femme… j’ai une petite excuse… Mais je ne suis même pas certaine que des encouragements m’auraient aider à gravir cette montagne.

J’ai enfin franchi la ligne d’arrivée, j’ai attrapé un coca, un tee shirt et on est reparti pour l’ultime ascension…. la voiture était garée en haut d’une colline….

2h50, 3ème V2… bon finalement je reviendrai l’année prochaine 🙂

2h32 pour Brice, en prenant des photos, au top comme d’habitude.

Les photos de ce magnifique parcours sont ici

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