La seule limite… c’est celle que l’on s’impose

C’est joli non ? et c’est tellement vrai, et si je ressors aujourd’hui ma maxime de sport préférée, c’est que je viens de lire des choses qui m’ont un peu énervée.

Petit billet d’humeur du dimanche soir…. j’aime pas le dimanche soir…

Bientôt je vais faire un trail de 16 kms et en me baladant sur les forums de discussion pour découvrir la course, j’ai lu un post qui parlait d’une course de fillette…

Non mais c’est quoi une course de fillette ??

bon je préfère encore lire « course de fillette » que autre chose qui m’aurait vraiment encore plus énervée….

Essayons de définir une course de fillette, c’est une petite course facile pour des petits gens qui font des petits chronos ?

Personnellement je n’ai jamais considéré qu’il y avait des grandes et des petites courses, 5 kms, 16kms, 50 kms, 100 kms, chacun fait en fonction de sa condition physique de sa forme du moment, de son envie, de son entrainement, du temps dont il dispose pour s’entrainer etc etc.

Mais pour commencer, il faudrait aussi arrêter de se dévaloriser quand on fait une course de 6 ou 10 kms.

Souvent je vois des posts sur Facebook de copines qui font la parisienne, elles se reconnaitront peut être, et qui disent « c’est une petite course », NON ce n’est pas une petite course, c’est une course tout court, et c’est une course qui vaut largement toutes les autres courses. Et faire un 6 kms quand on a peu d’entrainement c’est très certainement aussi difficile que de faire un marathon quand on s’entraine 60 kms par semaine. C’est peut être pas facile à comprendre mais c’est vrai. J’ai souvent eu beaucoup plus de mal à boucler certaines courses de 15 kms que certains trails de 50 kms, question d’entrainement.

Ensuite, quand on est capable de faire une course de 6 kms, alors on est capable de faire une course de 10 kms, et quand on est capable de faire 10 kms alors on peut viser le semi, à condition bien sur de s’entrainer pour ! Mais on n’aura pas de limites physiologiques à le faire ! Petite anecdote : un jour je me suis retrouvée à l’arrivée des 21 kms de Paris, complètement cuite, à l’agonie et je suis arrivée en même temps qu’un copain dans le même état que moi, qui m’a dit « je ne sais pas comment tu fais pour faire des marathons, j’y arriverai jamais »

En fait ce qu’il faut bien comprendre, c’est que quand on part pour faire une course de 21 kms on donne tout pour 21 kms et à l’arrivée si on a bien géré sa course, on n’a plus de force. Quand on part pour un marathon on gère sa course pour faire 42 kms, donc on part beaucoup moins vite et logiquement au bout de 21 kms on doit être encore à peu près frais (sinon il y a un souci :-)). Ce copain a d’ailleurs brillamment réussi son premier marathon 1 an après m’avoir dit ça.

D’où la phrase du départ, la seule limite, c’est celle que l’on s’impose.

Ensuite le chrono, après les « petites courses », « les petits chronos » ? ceux qui sont capables de courir un semi en 1:30 serait plus fort ou aurait plus de mérite que ceux qui le courent en 2:00 ou 2:30 ?

et bien non il n’y a pas de petits chronos non plus, il n’y a que des gens qui ont le courage de se bouger. D’ailleurs le trail pour ça, c’est très bien, exit le chrono, vu que les parcours ne sont jamais les mêmes, impossible de comparer !

re-anecdote : quand je fais une course de montagne, je n’ai pas honte de dire que je finis souvent toujours dans les 20 derniers, pas facile de s’entrainer pour monter au Brévent quand on habite en région parisienne !! un jour ma fille de 10 ans à l’époque rentre de l’école et me dit : » la mère de ma copine m’a dit que tu avais fini dans les dernières de la course, t’es pas trop déçue ? »

Oh ça m’a énervé ça aussi, mais alors vraiment beaucoup énervé, et il ne faut pas m’énervé quand je suis très fatiguée après une course. mais je ne me suis pas démontée, j’ai regardé ma fille, et je lui ai dit « c’est pas faux, mais j’ai aussi fini parmi les 150 femmes qui ont fini la course, sur les 200 qui ont pris le départ », 200 femmes qui prennent le départ d’une course, elle faisait quoi la mère de ta copine ce jour là ?

Voilà pour le petit billet d’humeur du jour, ça ne m’arrive pas souvent de m’énerver pour si peu, mais « course de fillette » même si c’est la première fois que je lisais ça, glups ça passait vraiment pas, alors amies sportives, soyez fières d’annoncer que vous courez la parisienne ou la bordelaise, n’ayez pas honte de finir dans le peloton, il vaut toujours mieux finir une course dernier que de la regarder dans son canapé !

Et c’est avec fierté moi aussi que je vais prendre le départ de mon GRAND 16 kms dans 2 semaines.

Il faut quand même préciser que ce genre de personnes qui parlent de course de fillette et vous regardent avec condescendance quand votre chrono n’égale pas le leur, ne sont vraiment pas nombreuses du tout, je n’en ai que très très peu rencontrées durant toutes mes années de course et heureusement, dans 99,9% des cas dans une course l’état d’esprit est sportif et formidable !!

bon sport à tous !

 

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